Les représentants du personnel de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) seront reçus vendredi à midi par le ministre de l'Economie Bruno le Maire à Bercy, après le refus du constructeur automobile de réinvestir dans le site, ont-ils annoncé mercredi.
Les représentants du personnel entendent réclamer le maintien du constructeur américain à long terme, mais aussi garantir dans "l'urgence" la production à "très court terme".
L'activité au ralenti sur le site
L'activité sur le site de Ford Aquitaine Industrie (FAI) tournait au ralenti mercredi, avec un peu plus d'une centaine de boîtes de transmissions assemblées dans la matinée (sur plus de 500 prévues dans la journée), mais les ateliers étaient "calmes, très calmes", au lendemain de l'annonce par Ford de cesser d'investir sur le site girondin, menaçant à terme 910 salariés, selon des sources syndicales concordantes.
Une intersyndicale mercredi matin a décidé d'une assemblée générale lundi, pour déterminer les actions à venir, à la lumière des résultats de la réunion de vendredi au ministère de l'Economie.
Y assisteront également les présidents ou représentants des collectivités de Bordeaux-Métropole -Alain Juppé en sera-, de la Région Nouvelle-Aquitaine, du département de la Gironde -son président Jean-Luc Gleyze-, et de la ville de Blanquefort.
Une solution d'urgence ?
"Nous allons demander que Ford ne se désengage pas et investisse sur le long terme, il n'y a rien d'autre pour nous à l'ordre du jour", a déclaré Vincent Alauze, délégué CGT de FAI-Blanquefort.
Il a reconnu qu'il fallait aussi "réclamer un engagement dans l'urgence" car avec une production en baisse continue sur la boîte de vitesse que produit actuellement Blanquefort, Ford "peut fermer l'usine en juin s'ils veulent", c'est-à-dire au terme du plan quinquennal qui avait vu le groupe s'engager depuis 2013 au maintien d'un millier d'emploi, un maintien conditionné au versement de plus de 27 millions d'aides publiques.
Un objectif de la réunion de vendredi "est de trouver une solution rapide sur le très court terme, au moins deux ans, afin de se donner un peu de temps pour trouver une solution pérenne", a abondé Jean-Marc Chavant, délégué FO au comité d'entreprise.
Action, il y aura
Les syndicats n'ont pas donné d'indication sur les formes que pourrait prendre la mobilisation après l'assemblée générale du personnel lundi, sauf à dire que "action il y aura".