Les familles des 43 victimes de l'accident qui avait traumatisé toute une région n'auront probablement pas de procès. Selon le juge d'instruction, seul le chauffeur du camion, décédé dans l'accident, aurait pu être mis en cause, probablement pour vitesse excessive.
En janvier, le parquet de Libourne avait déposé des demandes d'auditions et de mises en examen supplémentaires, mais ces demandes ont été rejetées. Le juge d'instruction en charge de l'enquête a prononcé un non-lieu, fermant ainsi le dossier.
Il estime que seul le conducteur du camion, décédé dans l'accident du 23 octobre 2015, pouvait être mis en cause.
Les avocats des victimes ont fait appel, le Parquet également.
L'enquête du bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a montré qu'il y avait des éléments défectueux sur les véhicules mis en cause, comme des freins mal contrôlés, un contrôle technique mal réalisé, le réservoir du car surdimensionné... On aurait aimé qu'une décision importante soit prise quant aux normes de sécurité pour qu'un tel accident ne se reproduise pas
maître Antoine Chambolle, avocat des familles de victimes
Il y a six ans presque jour pour jour, 43 personnes avaient perdu la vie après une collision entre un car et un camion grumier à Puisseguin dans le Libournais.
Sur une petite route, à la sortie du village, le semi-remorque s'était déporté sur la gauche, avant de se mettre en portefeuille et de percuter le car, venant en sens inverse. A l'intérieur, des retraités en excursion qui s'étaient retrouvés pris au piège des flammes et des fumées toxiques.
On ne cherche pas de coupable à l'accident. Mais sur la violence du feu, on n'a pas de réponse. Des éléments qui ont pu aggraver l'incendie ne sont pas éclaircis
Michel Vigier, président du collectif des familles de victimes
Samedi à partir de 10h, les proches des victimes se retrouvent pour un hommage. François Hollande, président de la République à l'époque, se rendra sur les lieux de l'accident en fin d'après-midi.