Le syndicat revendique des coupures d'électricité dès 11h ce matin aux sièges sociaux de LCL, BNP Ravezies, Crédit Agricole sur Bordeaux ainsi que le siège social de C-DISCOUNT. En revanche il réfute tout lien avec l'acte de malveillance ayant privé 50 000 foyers d'électricité cette nuit en Gironde.
Des foyers girondins ont été touchés par des coupures d'électricité cette nuit, 50 000 au total selon l'AFP. Des coupures de courte durée, deux heures maximum, peu après minuit. "Il y a eu un acte de malveillance sur deux postes à haute tension (Cissac et Masquet). Au plus fort de la coupure, on a eu 50.000 foyers coupés et les derniers foyers ont été réalimentés au bout de 1 h 30", a indiqué RTE, le gestionnaire du réseau à haute tension à l'agence de presse.
Cet acte a été revendiqué plus tard auprès de l'AFP par Francis Casanova, délégué syndical central CGT chez RTE. Ces coupures d'électricité "en Gironde et à Lyon sont bien liées à la grève" et s'inscrivent dans "la bagarre" contre le projet du gouvernement qui doit "prendre ça comme un premier avertissement" car "il s'expose à des coupures plus massives", a -t-il déclaré à l'AFP.
Contacté par téléphone Stéphane Obé, secrétaire général de l'Union départemental de la CGT de la Gironde, semblait étonné car selon lui le syndicat a plus pour habitude de toucher des entreprises que des foyers. "Cette information m'étonne, vous me l'apprenez", nous a-t-il confié. "Je suis bien embêté à réagir à ce genre d'action, je n'ai pas de commentaire à faire", a-t-il déclaré. De là à dire si il condamne cette action touchant des usagers : "Cela fait mesurer qu'il y a un vrai raz le bol, non je ne condamne pas".
Parallellement des actions sont menées depuis plusieurs semaines par la CGT Énergies 33. Son secrétaire départemental Christophe Garcia, contacté par téléphone, a clairement nié lui aussi toute implication dans cette coupure d'éléctricité ayant touché 50 000 foyers girondins. "Le syndicat ne revendique pas cette action", a-t-il déclaré.
"Les usagers ne sont pas notre cible, ce n'est pas dans nos valeurs", a tenu a précisé Christophe Garcia.
"Les cibles que nous visons sont toutes celles qui ont un lien avec le capital et l'exploitation des salariés", s'est exprimé Christophe Garcia. C'est la raison pour laquelle le syndicat revendique en revanche d'autres actions menées ca matin sur Bordeaux.
En fin de matinée des coupures d'électricité réalisées par la CGT Énergies 33 ont en effet touché les 4 sièges sociaux des Banques LCL, BNP Ravezies, Crédit Agricole sur Bordeaux ainsi que le siège social de C-Discount.
"Les sièges sociaux LCL, BNP, CA sont privés de courant depuis 11 h. Le siège de C-DICOUNT en a aussi fait les frais ! En effet, les banques sont les leitmotivs du capital et sont nombreuses à proposer des systèmes de plans retraites par capitalisation ; la réforme du gouvernement va amplifier le phénomène", peut-on lire sur ce communiqué publié sur Facebook.
Le syndicat avait déjà réalisé des opérations de ce type ces dernières semaines. Depuis le 5 décembre, plusieurs sites ont déjà été touchés par des coupures de gaz ou d'électricité notamment la zone commerciale de Bordeaux Lac, le dépôt de TBM, la mairie de Bordeaux ou encore Mérignac Soleil.