Les gérants d'établissement de tourisme pourraient bien retrouver le sourire d'ici quelques semaines. De plus en plus de réservations sont enregistrées à l'approche de la fin du confinement et des fêtes de fin d'année.
Ce n'est pas comparable à la période des fêtes de 2019, mais cela pourrait permettre de sauver les meubles. A l'approche de la fin d'année, les gîtes aquitains sont prisés par les vacanciers et les familles, qui espèrent pouvoir se retrouver au vert dès la sortie totale du confinement.
Un "frémissement"
"On est sur un frémissement, reconnaît Natacha Beauchêne, directrice de Gîtes de France en Gironde. On a eu quelques déboires et des annulations de réservations de Noël lors du deuxième confinement. Mais dès qu'on a eu confirmation qu'on pouvait partir pour les fêtes, nous avons eu de nouvelles réservations qui sont tombées."A ce début décembre, 68% des hébergements aquitains recensés sur Gîtes de France sont réservés. A titre de comparaison, ils étaient 76% à la même période en 2019.
Selon Natacha Beauchêne, la période de crise sanitaire est propice au développement des gîtes. "C'est plus secure qu'un hôtel. On a besoin de se retrouver entre soi, dans un hébergement où on n'est pas à proximité de personnes qui ne font pas partie du groupe. Nous répondons totalement à la demande de la clientèle", assure-t-elle.Les propriétaires sont plutôt satisfaits, même si certains restent très prudents. D'autres sont dans les startings-blocks, prêts à recevoir. Ils aiment partager et la période de Noël, c'est vraiment l'occasion pour partager.
Les hôtels pénalisés par la fermeture des restaurants
Pour autant, les hôtels sont loin d'être délaissés. Après un été où il affichait complet, l'hôtel Villa Terranga à Andernos a vu ses réservations baisser de moitié. " Il est un peu prématuré de se prononcer pour les fêtes de fin d'année. Les Français attendent de connaître les mesures annoncées au 15 décembre pour savoir s'ils viendront ou pas, reconnaît Annie Bourdoux, propriétaire de l'hôtel Villa Teranga.Pour autant, nous avons quand même quelques réservations qui arrivent."
En dehors de cette clientèle, il reste difficile pour les hôteliers de remplir leurs établissements, alors que les bars et restaurants resteront fermés pendant encore plusieurs semaines. "Bien sûr qu'on voudrait qu'ils ouvrent, mais il faut être aussi raisonnable.Ici à Andernos, les gens viennent beaucoup dans un cadre familial. Même si les réunions sont réduites, les enfants viendront toujours voir leurs parents retraités. Nous comptons beaucoup sur cette clientèle pour remplir l'hôtel.
Si nous devions avoir une troisième vague parce que nous nous serions laissés aller au moment des fêtes, ce serait une catastrophe, s'inquiète Annie Bourdoux.
Le comité régional du tourisme évalue pour le mois de décembre les pertes de l'hôtellerie à 125 millions d'euros.