Saint-Médard-de-Guizières (Gironde) : un mois de fermeture administrative pour un encaissement après le couvre-feu

Un restaurant de Saint-Médard-de-Guizières, à côté de Libourne, fait l'objet d'une fermeture administrative d'un mois, pour avoir fait un encaissement après le couvre-feu. Selon la gérante, il ne s'agissait que du règlement d'une dette. Mais pour la sous-préfecture, la sanction est justifiée.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"Une cliente est venue me payer une dette de 35 euros. Et elle s'est faite interpeller par la gendarmerie, juste au coin de mon magasin" raconte Laetitia Bacqué, Gérante du OKB, qui vend des kebabs à Saint-Médard-de-Guizières. Il était alors 18 h 45, et le restaurant n'avait pas le droit d'accueillir des clients, le couvre-feu étant en vigueur. 

Le lendemain, Laetitia Bacqué reçoit, en fin de matinée, un avertissement apporté par les gendarmes. Et quelques heures plus tard, le couperet tombe : elle écope finalement d'une fermeture administrative, pour non-respect du couvre-feu.

Quand les restaurateurs font des ouvertures forcées, ils prennent 15 jours de fermeture. Et moi, je ne fais rien, j'essaie de m'en tenir à ce qu'on m'impose, et je prends un mois pour avoir encaissé 35 euros ?

Laeticia Bacqué, gérante du OKB

Une sanction trop sévère ? 

"Que j'ai un avertissement, je suis d'accord, je n'aurais peut-être pas dû prendre les 35 euros. Mais une fermeture d'un mois, non. C'est la survie de mon activité qui est en jeu. J'ai un loyer, j'ai des crédits. Je trouve que la sanction est très très sévère" estime la gérante. "Je n'ai pas servi cette cliente, elle est juste venue me payer !". 

"Je suis repartie avec zéro kebab, les gendarmes l'ont bien vu !" confirme la cliente en question, Madison Duval.

Un "caractère récurrent", selon le sous-préfet

Du côté de la sous-préfecture, la version est bien différente."Quand les gendarmes ont constaté l'infraction, il y a eu un échange avec la gérante. Et elle a reconnu elle-même qu'elle recevait les clients le soir pendant les horaires de couvre-feu, pour le paiement de facture ou autres activités. Donc il y avait un caractère récurrent", justifie Francis-Hamel Mekachera, sous-préfet de Libourne.

Dans l'arrondissement de Libourne, trois établissements au total ont fait l'objet d'une fermeture administrative temporaire pour non-respect du couvre-feu. 

→ regardez le reportage de Taliane Elobo et Sylvie Tuscq-Mounet : 

Intervenants : Laetitia Bacqué, Gérante du OKB ; Madison Duval ; Francis-Hamel Mekachera, Sous-préfet de Libourne Equipe : Taliane Elobo et Sylvie Tuscq-Mounet

 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information