Le 23 octobre dernier 43 personnes périssaient dans la collision entre un car de tourisme et un camion sur une route de Gironde. Les victimes et les proches, encore très affectés, ne comprennent toujours pas pourquoi l'autocar s'est embrasé si rapidement. Trois cabinets d'avocats suivent l'affaire.
Pas de réponse aux questions incessantes qui hantent les esprits des victimes et de leurs proches. "Ca traîne" déplore Simon Silvestrini qui a perdu son épouse et deux belles soeurs dans l'accident."Dans l'état actuel de l'enquête on pense que tout n'a pas été dit. On ne comprend pas pourquoi par exemple l'embrasement du car a été si brutal" ajoute Michel Vigier, le Président de l'association des victimes de Puisseguin.
Pour faire face ensemble, au deuil, à l'enquête, aux questions des indemnisations, les familles se sont constituées en association et ont rejoint la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (FENVAC).
Trois cabinets d'avocats suivent la plupart d'entre elles. "Ce sont des victimes qui sont psychologiquement très très atteintes" explique Maître Antoine Chambolle, spécialisé en droit du dommage corporel. "Il faut savoir que certaines familles sont décimées. Nous, notre but en tant qu'avocats spécialisés, pour parvenir à les soutenir, c'est d'éviter qu'ils aient tout contact avec les assureurs régleurs".
Les indemnités négociées avec les avocats peuvent en effet être bien plus élevées que celles proposées spontanément par ces assureurs.
L'enquête sur les circonstances du drame est toujours en cours. Le procureur devrait convoquer les familles le mois prochain pour les tenir au courant des avancées.
Regardez le reportage de Guillaume Decaix et Sylvie Tuscq-Mounet :
Les victimes toujours très atteintes psychologiquement attendent des réponses quand aux causes de l'accident qui avait provoqué la mort de 43 personnes sur une petite route de Gironde.