Ils étaient jugés hier à Bordeaux par le tribunal correctionnel pour exercice illégal de l'activité d'exploitant de taxi. Les cinq chauffeurs étaient à nouveau absents lors de l'audience. La décision a été mise en délibéré au 2 septembre.
Les avocats ont d'abord fait valoir une question prioritaire de constitutionnalité (dénonçant l'ambiguîté du texte). Elle ne sera pas transmise. Puis ils ont mis en avant des demandes de nullité en procédure. Celles-ci seront examinées en même temps que le fond du dossier.
Les cinq, prévenus, des chauffeurs d'UberPop, sont âgés de 28 à 78 ans. Ils ont été arrêtés au début de l'année alors qu'ils s'apprêtaient à prendre en charge des clients sans autorisation. Deux d'entre eux étaient également jugés hier pour travail dissimulé.
Le parquet a requis des peines d'amende allant de 3000 euros (dont 1000 euros avec sursis), à 5000 euros (dont 2000 euros avec sursis) et une suspensions du permis de conduire de six mois. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 2 septembre.
Depuis plusieurs mois un conflit oppose les chauffeurs de taxis à ceux d'UberPop. Un conflit qui a entraîné de nombreux incidents et blocages en France dont Bordeaux. Les chauffeurs de taxis dénoncent une concurrence déloyale.
Le 3 Juillet dernier la société californienne Uber avait annoncé la suspension de son activité de taxis entre particuliers UberPop en France. Une annonce, faisant suite au renvoi en correctionnelle de deux de ses dirigeants, et qui n'avait pas contenté les chauffeurs de taxis qui demandaient l'arrêt de l'application.