Voitures vandalisées : la lassitude des habitants victimes de bris de glace à répétition

Régulièrement, ils découvrent leurs véhicules vandalisés. A Pessac, près de Bordeaux, les riverains sont excédés par les bris de glace sur leurs voitures et les actes de vandalisme qui se multiplient. La municipalité assure prendre le problème au sérieux.

" Lundi, j'ai découvert ma petite vitre encore cassée" raconte Sylvie Gonzales. Pour la 3ᵉ fois en deux mois, son véhicule a été vandalisé rue de Candau, à Pessac.  "Ils passent et ouvrent la portière, ils fouillent tout, vident tout, alors qu’il n’y a rien dans la voiture".

Cette mauvaise surprise, elle n’est pas la seule à l’avoir eue. Dans son quartier, peu d'habitants sont épargnés. Une épidémie constatée par le réparateur de pare-brise agrée du coin, passé de trois réparations par jour à près d'une vingtaine.

Toujours la même méthode

Régulièrement, au petit matin, les riverains découvrent des rues entières aux véhicules dégradés. Le plus souvent, c’est le déflecteur, cette petite vitre triangulaire située au-dessus du rétroviseur, qui a été cassé.

"Se lever le matin, voir la vitre cassée, ramasser les morceaux de verre", soupire  Anaïs, elle aussi vandalisée rue de Candau. Les témoignages de riverains qui n’avaient pourtant rien laissé dans leur véhicule, reviennent en boucle. Une page Facebook " Bris de glace à Pessac", comptabilise le nombre d'actes de dégradations et veut peser auprès de la mairie, des forces de l'ordre et des assurances. 

Derrière la colère, la peur

"On se demande s’ils ne vont pas passer aux cambriolages", s'inquiète Anaïs. Une crainte partagée par Simia, une autre habitante, pour qui le pas a déjà été franchi après deux mois d'actes de vandalisme au quotidien. "Ça empire, on a même les maisons qui sont visitées pendant qu’on dort", s'inquiète-t-elle.

Ce climat anxiogène est relayé sur divers réseaux sociaux par les habitants pessacais. Une colère à laquelle a répondu le maire de Pessac, Franck Raynal. 

 

L'édile a rappelé avoir augmenté la fréquence des patrouilles de la police municipale et a tenu à rassurer les habitants sur l'absence d'éclairage la nuit. " L’extinction de l’éclairage nocturne date de 2017. La recrudescence de ces incivilités date de quelques semaines. Les caméras fonctionnent même quand l’éclairage de la ville est éteint", a-t-il précisé.

Enquête difficile face à une délinquance "fantôme"

Difficile de remonter la piste des auteurs de ces dégradations. Bien souvent, les victimes ne portent pas plainte, par lassitude ou parce que la plainte n'est pas obligatoire pour déclarer un bris de glace auprès de son assureur. Cette absence de plaintes systématiques occasionne "la délinquance fantôme". 

De ce fait, les 37 plaintes enregistrées depuis le 15 décembre, sont bien loin d'être exhaustives.  Serge Elodet, le directeur de la sécurité et de la sûreté de la Mairie de Pessac a lancé de nouvelles patrouilles étendues à la demande du maire. "Que ce soit les forces de police municipales ou nationales, c’est notre priorité" insiste-t-il, avant d'évoquer l'enquête en cours qui devrait permettre d'appréhender les individus coupables de ces méfaits.

 

"Seul un flagrant délit pourrait nous permettre d’interpeller le ou les auteurs, mais l’enquête judiciaire est en cours et elle avance bien", assure-t-il. Selon ce dernier, les vidéos de la ville, récupérées par les forces de police, ont permis d’identifier plusieurs individus. 

 

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