Les Girondins de Bordeaux conservent leur invincibilité à domicile contre l’Olympique de Marseille mais peuvent nourrir des regrets après le match nul (0-0) en clôture de la 25e journée de ligue1.
Ils ont beau restés invincibles à domicile face à Marseille depuis 44 ans, les Girondins de Bordeaux n’étaient pas fiers au coup de sifflet final.
Un match nul, zéro partout. Les hommes de Jean-Louis Gasset n’ont pas su profiter de leur supériorité numérique pendant une demi-heure après les expulsions de Leonardo Balerdi Rossa et Dario Benedetto.
"On avait l'impression que l'on ne pouvait pas marquer de but. A 11 contre 9, il y a de quoi être déçu" estime Jean-Louis Gasset. L’entraîneur des Marines et Blancs de préciser: " A 11 contre 11, la première mi-temps était équilibrée, on était dans le match et à partir du moment où Marseille a deux expulsés, on doit faire plus mal que ça. Quand vous jouez contre un bloc de huit joueurs plus le gardien, il faut être rapide dans la transmission et passer par les côtés. Ce n'est pas le fort de notre équipe parce qu'il n'y a pas eu de centre à part celui de Oudin pour le poteau de Hwang. Hatem Ben Arfa aurait aimé faire gagner ce match, il est parti dans l'idée de faire un exploit. Ca part d'un bon sentiment. On aurait dû mieux jouer certaines situations".
Pour jouer le haut de tableau, il faut être exigeant
Devant la presse, Yacine Adli n’a pas mâché ses mots. Le milieu de terrain des Girondins a dénoncé le manque d’exigence et les conflits au sein du club."A tous les niveaux, il manque quelque chose pour prétendre jouer juste un peu plus haut".
Pour le joueur formé au PSG, "Quand on regarde les équipes au-dessus, il y a moyen de faire quelque chose. On est les Girondins de Bordeaux, il y a moyen d’aller grappiller en haut. Mais pour être une équipe du haut de tableau, il faut qu’à tous les étages, ça soit ‘on va jouer le haut de tableau’. Il faut que tout le monde soit conscient que pour jouer le haut de tableau, il faut être exigeant. C’est dans le travail quotidien qu’il faut mettre cette exigence-là."
Plus mesuré Jean louis Gasset n'a pas caché connaître une période un peu plus difficile. "On a eu un mois de janvier où on a marqué des buts alors que là, on est un petit peu dans le dur. Au niveau de l'état d'esprit, on était dedans. Techniquement,
jusqu'aux derniers 25 m, c'était pas mal. C'est au niveau des derniers 25 m, il faut qu'on soit plus agressif. On n'est pas l'équipe ni l'entraîneur qui arrêtons l'invincibilité mais on est frustré de ne pas avoir les points".
Pas d’osmose et de mauvaises ondes
Yacine Adli ne dissimule pas sa colère. "Aujourd’hui, vous voyez l’effectif, tout le monde le connait, a ajouté Yacine Adli. On a beaucoup de joueurs en fin de contrat (Ben Arfa, De Préville, Poundjé, Sabaly, Jovanovic, ndlr). Il y a beaucoup de conflits internes, externes. Tous ces trucs-là, ça crée de mauvaises ondes, des ondes négatives, qui font que tu ne peux pas jouer le haut de tableau comme ça. Il faut se rendre à l’évidence. Si tout le monde se serre les coudes… Mais on ne sent pas cette osmose, en vérité. Hier (samedi), les supporters sont venus nous voir, ça nous a fait du bien. On a senti quelque chose. Mais c’est trop peu, c’est trop compliqué."
Le reportage de Nicolas Morin et Bertrand Joucla Parker
Au classement, pas de changement, les hommes de Jean-Louis Gasset restent à la 11ème place du tableau avant d’affronter Nîmes dimanche 21 février.