Dans 150 communes du Sud-Ouest, l'abattage massif de canards élevés en plein air débute jeudi 5 janvier 2017, pour tenter d'endiguer le nouveau virus particulièrement virulentde grippe aviaire, déclenchant la colère et l'inquiétude des éleveurs. Pour l'heure, le Limousin est épargné.
Des centaines de milliers de canards élevés à l'air libre vont être abattus dans le Sud-Ouest à partir de jeudi 5 janvier 2017 dans l'espoir d'endiguer l'épidémie de grippe aviaire, un rude coup pour la filière avicole. A compter de jeudi matin, "les abattages préventifs de palmipèdes peuvent être ordonnés" dans 150 communes au total, selon l'arrêté paru jeudi au Journal Officiel : sont concernées 88 communes du Gers, qui concentre plus de la moitié des foyers, mais aussi 53 communes des Landes, 6 des Hautes-Pyrénées et 3 des Pyrénées-Atlantiques.
La zone d'abattage comprend un million de palmipèdes "en parcours" prêt-à-gaver, c'est-à-dire âgés de 3 à 13 semaines, exposés au passage des oiseaux sauvages qui transmettent le virus H5N8, et appelés à être transportés pour être gavés, a indiqué le ministère de l'Agriculture.
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Pas de cas en Limousin mais des mesures de protection
Pour l'heure, les départements de l'ex-région Limousin ne sont pas concernés. cependant, le 21 décembre 2016, le ministère de l'Agriculture a placé l'ensemble du territoire français en niveau de risque "élevé".Les détenteurs de volailles, qu'ils soient commerciaux ou non commerciaux doivent confiner leurs volailles et autres oiseaux captifs, empêcher l'accès des points d'eau naturels, des cours d'eau ou des mares.
Les rassemblements de volailles vivantes sont interdits (sauf dérogations). Les lâchers de gibiers à plumes, canards colvert et pigeons ne sont pas autorisés. Les lâchers de faisans et de perdrix peuvent être autorisés sous certaines conditions. La chasse au gibier d'eau d'élevage est interdite. Lors de la précédente épizootie, un cas de grippe aviaire avait été decelé en décembre 2015.
►NOTRE DOSSIER COMPLET : LA GRIPPE AVIAIRE EN LIMOUSIN