"À mes débuts, personne ne m'a aidé !" Témoignage de Mathieu Brulet, l'un des meilleurs coureurs de fond français

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Récent vainqueur des 10 kms de Tulle, Mathieu Brulet a déjà couru le marathon en 2h21 Intervenants : - Mathieu Brulet - Gérard Mausset - Ami - Julien Montiel - Ami et gérant de Running ©Valérie Agut

Mathieu Brulet est l'un des meilleurs coureurs de fond du Limousin. Malgré un record en 2 h 21 sur le marathon, ce trentenaire peine à vivre de son sport.

Détenteur du 10 km de Limoges, de Brive, d'Angoulême, sans oublier le semi-marathon de Tulle, Mathieu Brulet, brille dans toutes les courses auxquelles il participe. Son terrain de jeu favori, les sentiers du Limousin :"courir, ça m’apporte un bien-être, un équilibre. Si je ne fais pas mon sport, je sens qu'il me manque quelque chose dans ma journée, j'ai l'impression de n'avoir rien fait", avoue Mathieu, le sourire au coin des lèvres.

Après le football et le tennis, il découvre la course à pied à 17 ans. Et aujourd'hui, il détient cinq titres de champion de France. Du cinq kilomètres au marathon, sur piste, sur route ou sur les chemins, Mathieu Brulet court toutes les distances sous le regard admiratif de Gérard Mausset, qui l'a vu débuter : "Mathieu ne se rend pas compte que ce qu'il fait, c'est prodigieux ! Il travaille ses capacités et fait des choses que peut-être d'autres n'arriveraient pas à faire avec la même charge de travail".

Il court le 10 km en 29 minutes

En 2011, à Toulouse, il rencontre un entraîneur déterminant pour la suite de sa carrière. En quelques mois, sur sa distance préférée, le 10 km, il passe de 36 min à 29'." Je suis passé de zéro entraînement à plusieurs séances par jour". Résultat, il fait partie des meilleurs coureurs de fond français. Cette saison, il a remporté les 10 km de Limoges, de Brive, d'Angoulême, et le semi-marathon de Tulle, rien que ça !

 

"Je suis obligé de courir tous les week-ends pour vivre sereinement ! Je suis un chasseur de prime en fait !"

Mathieu Brulet

Mais en course à pied, même un champion vit difficilement de son métier. "Je vis essentiellement de l'aide de mon club de Saint-Junien, que je remercie d'ailleurs et des primes de courses. Je suis obligé de courir tous les week-ends pour vivre sereinement ! Je suis un chasseur de prime en fait !", lâche Mathieu.

Avec l’obligation de courir pour gagner sa vie, il doit participer à une vingtaine de compétitions par an, trois fois plus qu’un autre coureur professionnel. Une difficulté supplémentaire dans une carrière déjà semée d'embûches :"je n'ai eu de l'aide de personne ! Là, j'ai de la chance que mon club m'aide un petit peu, mais à mes débuts personne ne m'a aidé. Ma carrière, elle avance avec ou sans les autres. J'ai un cap dans ma tête et j'avance tout seul. Même si c'est plus lent que certains, je ne me décourage pas".

Pour mieux s’entraîner, Mathieu cherche actuellement des sponsors et un emploi. Une stabilité financière pourrait lui permettre d’aller encore plus vite et plus loin.

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