Jeudi 22 novembre, les enseignants et élèves du lycée Jean Giraudoux de Bellac enterrent symboliquement leur établissement. Une mobilisation forte pour protester contre la suppression de certaines options à l’issue de la réforme du bac.
Ils étaient tous habillés en noir. Le noir comme le symbole de la peur de la disparition progressive de leur lycée. A l’issue de la réforme du bac où les options seront à la carte, le lycée Giraudoux de Bellac ne pourrait proposer que 6 spécialités sur 11 à ses élèves.
« C’est injuste ! Nous allons subir la réforme, 6 options c’est ridicule. Alors que le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer annonce en moyenne 8 spécialités par établissement », confie Baptiste Souchaud professeur de mathématiques.
C’est une injustice territoriale
Élèves, enseignants, parents, ils étaient près de 200 à s’être mobilisés ce matin devant le lycée. Parmi les options qui passeraient à la trappe, les sciences de l’ingénieur, l’enseignement numérique et les langues appliquées.
« Beaucoup d’élèves venaient ici rien que pour ça. C’est une injustice territoriale. Les enfants des campagnes n’ont pas les mêmes chances que les autres. On ne veut pas que le nord de la Haute-Vienne devienne un désert scolaire ! »
Avec cette action symbolique, l’équipe enseignante espère donc faire entendre leurs inquiétudes.
Ils seront reçus aujourd'hui par la sous-préfète de Haute-Vienne et à partir de lundi par le rectorat.