La colère de Sophie Vouzelaud contre un contrôleur SNCF

Sur les réseaux sociaux, l’ex première dauphine de Miss France 2007 Sophie Vouzelaud relate une mésaventure sur son trajet en train Paris-Limoges. Son billet était à son nom mais au prénom de son mari. Le contrôleur n'aurait rien voulu savoir et lui a délivré une amende, annulée depuis.

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La SNCF a présenté des excuses à Sophie Vouzelaud, à la suite de son message posté sur sa page facebook :
 


J’ai compris que mon billet n’avait pas le bon prénom, mais je ne peux pas tolérer d’avoir été traitée comme je l’ai été ce matin, je n’avais aucune intention de nuire ou de frauder. C’est normal chère #SNCF d’être discriminée en raison d’un handicap par un agent d’un service public ? Et vous chers abonnés, qu’en pensez-vous ? 

Suite à ce message, Sophie Vouzelaud a reçu de nombreux témoignages de soutien. La SNCF a également annulé l'amende dont elle avait fait l'objet, le règlement n'excluant pas la courtoisie. Dans un deuxième post, Sophie Vouzelaud a tenu à remercier toutes les personnes qui s'étaient manifestées et a appelé à rester mesuré quant au fonctionnement de la SNCF :
 


Maintenant, je sais pouvoir compter sur eux pour faire avancer les questions d’accessibilité, comme ils peuvent aussi compter sur moi. J’ai cependant une faveur à vous demander : ne pas mettre tous les agents de la #sncf dans le même sac.


Sophie Vouzelaud a tenu à relativiser suite aux excuses de la SNCF, demandant aux personnes l'ont soutenue de rester mesurées :
 

Vous me l’avez prouvé, il y a de l’humanité et de la bienveillance. Un merci appuyé aux personnes qui m’ont aidé dans le train, je vous suis très reconnaissante !  Enfin, et ne l’oubliez jamais, même si on vous rabaisse, sachez que l’avis d’une personne n’est jamais le reflet de la vérité 
 

De plus en plus d'e-billets... nominatifs 

Depuis le 9 mai 2019, la SNCF a fixé de nouveaux tarifs et les billets sont désormais tous nominatifs, même ceux vendus aux guichets, avec un QR code ou flash-barres. Une pièce d'identité doit donc pouvoir être présentée au contrôleur, pour que la conformité avec le nom du billet puisse être vérifiée. 

Pour les e-billets, les billets électroniques achetés sur internet, le voyageur présente son titre de transport téléchargé sur son smartphone ou l'imprime. Ce billet est également nominatif et ne peut donc être cédé à un tiers.

Le billet électronique, mis en place en 2010, s'est considérablement développé. 90% des billets vendus le sont aujourd'hui. Le voyageur y précise son nom, son prénom et sa date de naissance, quel que soit le moyen d'achat : au guichet, par internet ou sur les bornes libre-service.

La politique commerciale de la SNCF suit désormais celle des compagnies aériennes, elle ne s'applique qu'aux TGV et intercités, les TER (transports express régional) dépendant eux des régions.

Verbalisation possible en l’absence de pièce d’identité à bord

Lors du contrôle à bord du train, l'agent peut donc réclamer une pièce d'identité au voyageur qui présente son billet, notamment lorsqu'il constate que le nom porté sur le billet ou la carte de réduction n’est pas identique au nom de la pièce d’identité du voyageur. La verbalisation est alors possible, et le montant de l'amende varie en fonction du type de train et de la distance parcourue.
En cas de refus de présenter une pièce d’identité pour l’établissement du procès-verbal, le contrôleur peut appeler les services de police. Le voyageur peut alors être débarqué et poursuivi, il encourt une peine de 2 mois de prison et 7 500 € d’amende.

Une marchandisation et une politique tarifaire que dénonce le syndicat majoritaire

Si des internautes ont dénoncé l'absence de discernement du contrôleur pour apprécier la situation plus humainement, le syndicat majoritaire des cheminots avance que cet agent n'était pas connu comme particulièrement procédurier et était au contraire estimé charmant par ses collègues. La CGT dénonce en revanche une marchandisation du service public avec une politique tarifaire complexe et une obligation nominative injustifiée. Une organisation toujours plus pressante sur les agents, non pas par "prime à l'amende" comme n'ont pas hésité à avancer certains internautes, mais par un encouragement à vendre du billet électronique, avec comme conséquence une suppression progressive des guichets et donc des emplois.




 
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