Près d'une centaine de manifestants de la Coordination Rurale ont été interpellés à Rungis, mercredi dans la soirée, après s'être introduits dans un local de stockage du marché national. Ils ont passé la nuit en cellule. Le président de la CR de la Haute-Vienne fait partie des personnes qui ont été arrêtées. Nous l'avons contacté par téléphone.
Ce jeudi 1er février 2024, plusieurs centaines d'agriculteurs de la Coordination Rurale sont toujours aux abords de Rungis. Ils attendent le retour de leurs collègues qui ont été interpellés mercredi soir. Au total, 91 personnes ont été arrêtées, après être entrées dans un local de stockage du marché national. Parmi eux, le président de la CR de la Haute-Vienne, Thomas Hégarty.
Il raconte son arrestation : « Vers 17h30 on est arrivés à Rungis, il n’y avait pas de barrière alors on est rentrés faire un tour. On était une centaine, suivis par des CRS. À un moment, on a vu une porte, elle s’est ouverte et on est entrés dans un grand bâtiment. C’était une sorte de frigo où il y avait quelques cartons, des palettes, pas grand-chose ». Au total, ils sont une quinzaine dans le bâtiment, selon lui, quand des policiers arrivent et leur demandent de sortir. Mais à l'extérieur, une surprise les attend
On a vu arriver au moins 250 policiers qui nous ont encerclés. Comme on n'avait rien fait de mal, on pensait que ça allait aller. Mais ils nous ont embarqués aussitôt.
Thomas Hégarty, président de la CR 87
Après un passage au commissariat de Créteil, les 91 personnes interpellées sont finalement dispatchées dans différents commissariats de la région parisienne. « Je ne sais même pas où on a été emmenés ».
Vers 22 heures, le président de la CR haut-viennoise se retrouve placé dans une cellule où il va passer la nuit. « C’est pas trop confortable, on est mieux dans son lit. On ne s’y attendait pas, on n’est pas près d’oublier Rungis, mais on a atteint l’objectif ! » résume Thomas Hégarty qui ajoute que "tout s'est passé dans le calme".
Après une prise d’empreinte, mais pas d’audition, il est ressorti ce matin vers 9h30. Il a été récupéré par ses collègues de la Coordination Rurale et redéposé sur son lieu d’interpellation, aux abords du marché de Rungis.
En fin de matinée, les manifestants étaient sur place.