Ce premier jour de l’année est souvent marqué par la prise de bonnes résolutions. En Haute-Vienne, pour accompagner le changement, certains misent sur le corps, d’autres sur l’esprit.
Devant le temple bouddhiste de Rancon, l’ambiance de ce premier janvier est très calme, mais ici, c’est une habitude. Minh-Tho, enseignant au monastère, confirme : "Pour nous, chaque jour peut être un Nouvel An."
Delphine consacre ce début d’année à une retraite bouddhiste. Levé à 5 h 30, prière du matin, cessions d’étude et de pratique de la méditation... Quel est l’objectif ? "Ça donne la direction que je veux donner à mon année". Pour Minh-Tho, la date de cette retraite importe peu : "Nous, on n’a plus cette aspiration à faire la fête. On ne boit pas d’alcool, on fait notre fête à notre manière, autour d’un repas végétarien, et on apprend le dharma (loi naturelle du bouddhisme, ndlr). Ça nous permet de nous détacher, d’accepter la solitude, de ne pas souffrir d’être seul comme d’autres qui doivent absolument faire la fête."
Garder les yeux ouverts
Autre lieu, autre ambiance : Naëlle s’est rendue dans sa salle de sport dès le jour de l’an. Elle a aussi ses raisons : "L’envie de me dépenser après une soirée festive, et c’est une activité que je pratique quotidiennement". Son énergie donne envie de prendre de bonnes résolutions sportives : "Ça permet de se sentir bien quand on libère les endorphines : on se sent très bien après une séance de sport."
Pour Frédéric, qui travaille aussi ses muscles, le réveil a été plus difficile : "Durement, mais je suis là". L’activité physique est pour lui une contrainte liée à sa santé, mais il fait preuve d’une rigueur impressionnante : "J’ai un entraînement à suivre toute la semaine, je m’y tiens. Hier, j’ai fait la fête comme tout le monde, et aujourd’hui, j'essaye de garder les yeux ouverts. Je ne repousse jamais à demain ce que je dois faire aujourd’hui."
Une belle motivation qui, en soi, représente déjà une bonne résolution.
(Avec Caroline Huet)