Depuis près de deux mois, les boîtes de nuit ou discothèques sont à l'arrêt. Une éventuelle reprise d'activité ne fait pas partie du plan de déconfinement annoncé par le gouvernement. Ces établissements de nuit se sentent oubliés.
À l'Acropolis, à Cieux en Haute-Vienne, personne n'a foulé le dance floor depuis la mi-mars. Ironie du sort, c'est, à quelques jours près, trente-trois ans après l'ouverture de l'établissement par Nanou Faugeras et son mari, qui sont toujours les actuels propriétaires.
Nanou ne voudrait pas y voir un signe. Elle espère que cet anniversaire n'était pas la dernière danse de l'Acropolis. Mais les temps sont durs.
Pour cette discothèque qui accueille d'habitude, tous les samedis soirs, environ 500 danseurs, deux mois de fermeture représentent un manque à gagner important. Car, pendant ce temps, les charges mensuelles continuent de tomber, entre 2000 et 3000€ pour les assurances, les frais bancaires et l'électricité.
Les huit salariés et les trois agents employés par une société de sécurité sont - eux - au chômage partiel.
Pour l'instant, l'Acropolis, comme toutes les discothèques, n'a aucune perspective de réouverture. Comment assurer les gestes barrières dans un endroit où les gens sont habituellement collés les uns aux autres, et souvent transpirants ? Serait-il envisageable de limiter le nombre de danseurs ?On ne peut pas faire un bal masqué tous les samedis soirs, c'est sûr. Mais au moins pouvoir se projeter un peu dans l'avenir. Financièrement, c'est un puits sans fond. À un moment, on ne pourra plus... - Nanou Faugeras, gérante de l'Acropolis
Alors, pour l'instant, Nanou entretient sa boîte de nuit. En espérant la voir s'animer à nouveau très bientôt.Limiter à 100 personnes ? C'est impossible. En démarrant une soirée, on a des charges fixes. Ce ne serait pas viable, ça ne vaudrait pas le coup.