Ils côtoient les plus grands noms de l'art au monde : les émaux du Limousin occupent une place de choix dans deux musées emblématiques de New-York, la Frick Collection et le célèbre MET.
Sur la 5ème avenue à Manhattan, entre deux gratte-ciels, un hôtel particulier attire l'attention et surtout la curiosité de visiteurs du monde entier. On l'appelle depuis 1914 la "Frick Collection", du nom son ancien propriétaire, un riche homme d'affaires du 19ème siècle.
Le prestige des émaux du Limousin
La Frick Collection a gardé les particularités de son architecture, avec notamment un magnifique patiot. Ses salons et galeries en enfilade exposent les tableaux des plus grands maîtres, comme Degas, Véronèse, Manet, Renoir le Limougeaud...
Et parmi ces trésors de l'art mondial figurent les émaux du Limousin, dans l"enamels room". Il y a 130 ans, les milliardaires américains les achetaient lors de ventes aux enchères, c'était un prestige de les posséder, comme l'explique Charlotte Vignon, la conservatrice en chef des arts décoratifs à la Frick Collection :
Pendant tout le 19ème siècle, les émaux du Limousin faisaient partie des objets les plus recherchés de tous les grands collectionneurs français, anglais, allemands et autres. Ils faisaient partie de cette catégorie d'objets comme les bronzes italiens de la Renaissance, les majoliques italiennes, que tout collectionneur assez raffiné du 19ème siècle devait posséder.
Polémique au MET
S'il est un musée connu dans le monde entier, c'est bien le Metropolitan Museum of Art, le fameux MET, qui lui aussi expose une magnifique collection d'émaux du Limousin.
Mais notre territoire est aussi représenté par une pièce hors du commun : le buste reliquaire de Saint-Yrieix. Il date de 1240, il est en argent doré et cristal de roche, avec des pierres précieuses. Sa valeur est estimé à 3 millions d'euros.
Sauf que Saint-Yrieix soulève la polémique et la commune dont il est originaire en Haute-Vienne, Saint-Yrieix-la-Perche, aimerait le récupérer. Car même si le musée l'a acquis de manière tout-à-fait légale, il semble qu'il ait été volé en 1906 dans une église. Une action judiciaire pourrait être entamée pour le retour de Saint-Yrieix chez lui.