VIDÉO. Emmaüs fête ses 50 ans en Haute-Vienne

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Dans le département de la Haute-Vienne, Emmaüs soufflait ses 50 bougies ce lundi 8 mai 2023. Un anniversaire que la communauté, installée à Saint-Priest-Taurion- a célébré à sa façon en ouvrant ses portes au public. Au programme : ventes de vêtements, d’objets en tout genre, concert et scène ouverte. Intervenants dans le reportage : Jason Merroun, compagnon de la communauté Emmaüs de la Haute-Vienne et Dominique Grenetier, ancien président de la communauté Emmaüs de la Haute-Vienne Un reportage de Philippe Mallet, Noëlle Vaille et Sébastien Passelergue ©France Télévisions

Alors qu'en 1949, le mouvement Emmaüs naît de la rencontre entre l’abbé Pierre et Georges Legay, un ex-bagnard, la communauté de Haute-Vienne voit le jour 23 ans plus tard, dans la campagne près de Limoges. Un demi siècle après, l'esprit Emmaüs est resté le même.

Cinquante ans, et quelques mois déjà. L'association "Communauté Emmaüs de Limoges" est précisément née le 14 octobre 1972, fondée par sept Limougeauds, une émanation d'une première association, le "Comité d'aide aux sans logis".

Le Moulin de la Ribière

En 1973, la communauté de Limoges faisait l'acquisition du Moulin de la Ribière, à Saint-Priest-Taurion, une ancienne tannerie de poils de lapins. Une adresse désormais bien connue des habitants de la Haute-Vienne, passionnés par les objets, les meubles de seconde main.

Les premiers compagnons de Limoges sont arrivés le 1er janvier 1974, dans des locaux restaurés. Ils ont alors commencé les ramassages d'encombrants en camion, le tri, la réparation, la vente. 

Au fil des années, Emmaüs Haute-Vienne a évolué, avec, par exemple l'ouverture d'une salle des ventes dans le centre de Limoges, mais l'esprit est resté le même : entraide, solidarité pour des personnes au parcours de vie difficile. 

Partir librement, la tête posée

A Saint-Priest-Taurion, Jason appartient à cette communauté. Dans la salle où se déroulent les ventes, il papillonne, discute. On est loin de se douter que ce jeune homme de 24 ans a un parcours chaotique.

Au sein de la communauté, il apprend à se reconstruire, dispose de temps et de soutien pour régler ses problèmes, avant un nouveau départ "la suite pour moi, c'est surtout de partir de la communauté une fois que j'aurai réglé mes soucis personnels, parce que souvent, c'est comme ça, les compagnons, ils ont des soucis, raconte-t-il, avec pudeur, et une fois que j'aurai réglé mes soucis, je pourrais partir librement, la tête posée". 

Jason a des projets d'avenir : passer un CAP de vendeur pour travailler dans une boutique de vêtements.

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