7 personnes ont été interpellées par les gendarmes de la Haute-Vienne et placées en garde à vue. Ces individus sont soupçonnés d’escroquerie portant sur des véhicules d’occasion trafiqués revendus à des prix surévalués et de faux accidents pour toucher l’argent des assurances.
La brigade de recherches de Limoges, appuyée par une cinquantaine de gendarmes du groupement de gendarmerie départementale de la Haute-Vienne, a procédé mardi 24 avril à l'interpellation de 7 individus impliqués dans une affaire d’escroquerie.
Les gendarmes les soupçonnent d’avoir trafiqué des voitures d’occasion pour les revendre à des prix surévalués, mais également d’avoir simulé des accidents pour toucher l’argent des assurances.
Les individus, âgés de 24 à 57 ans, et résidant tous dans le département de la Haute-Vienne, ont été placés en garde à vue.
Le départ de cette affaire est un banal accident matériel de la circulation routière, en avril 2016. L'attention des gendarmes de la brigade de proximité de Nieul est attirée sur le comportement des conducteurs impliqués et sur la réalité des circonstances du sinistre.
Les vérifications réalisées auprès des compagnies d'assurance concernées révèlent de fortes suspicions d'escroquerie. Dès lors, une enquête est déclenchée et la brigade de recherches de Limoges saisie.
Les investigations menées permettent d'établir que plusieurs individus, dont certains sont propriétaires de garages automobiles à Nieul et Isle, sont à l'origine d'un système d'escroqueries d'envergure. Celui-ci consiste dans la revente frauduleuse de véhicules d'occasion trafiqués ; compteurs kilométriques baissés, fausses factures d'entretien.. Il s'agit également de simuler des accidents de la circulation afin d'escroquer les assurances et obtenir le remboursement des épaves. Ces véhicules sont alors revendus à des prix surévalués.
Des perquisitions ont été menées, de très nombreux véhicules de toute marque et gamme, de l'outillage mécanique lourd et léger et 26 000 € ont été saisis. Au final, c'est une soixantaine d'escroqueries au préjudice de compagnies d'assurances et de particuliers qui a été révélée par cette enquête judiciaire d'envergure. Le préjudice global est estimé à environ 300 000 euros.
Les mis en cause auront à répondre prochainement de leurs actes délictueux devant le tribunal correctionnel de Limoges.