Tenir un mètre de distance, impossible
Outre les couloirs noirs de monde et les classes surchargées, l’une des pierres d’achoppement, c’est le restaurant scolaire. Entre 12 heures et 14 heures, 820 collégiens et lycéens se suivent ou se relayent. Une situation qui ne permet pas là non plus, à l’évidence, la distanciation physique.Patrick Defaye, le proviseur de la cité scolaire, regrette lui aussi la situation. Il va mettre en place une nouvelle organisation pédagogique à partir de lundi si possible sous réserve de l’aval de la rectrice.
Depuis le début de semaine, des images fusent sur les réseaux sociaux. Elles illustrent l’impossibilité de respecter le protocole sanitaire.
#COVID19 Cantines surchargées, couloirs bondés, salles non aérées… Faites découvrir à @jmblanquer que son protocole sanitaire est très insuffisant dans les collèges et lycées -> #BalanceTonProtocole
— SNES-FSU (@SNESFSU) November 3, 2020
La santé n’est pas en option ! https://t.co/bL5qmg7ixf pic.twitter.com/sr8coAonJ6
Cette photo a été prise au lycée Gay-Lussac de Limoges lundi. Son proviseur assure que, depuis, le protocole a été renforcé et que tout est fait, pour que l'établissement reste ouvert.
Un lycée à #LIMOGES aujourd’hui #BalanceTonProtocole à quand des conditions permettant de maintenir les établissements ouverts durablement sans risque ? #allegementprogrammes #Covid19 pic.twitter.com/AZwtOBnf8M
— SNES-FSU Limoges (@sneslimoges) November 4, 2020
Au lycée Renoir, où a été prise la seconde photo, la colère monte chez les professeurs.
C’est irresponsable de la part du ministre de ne pas entendre notre demande le passage en demi-groupe, avec le passage de distanciel en présentiel qui permettrait d’espacer les élèves et d’améliorer les temps de cantine qui sont des moments à risque.
Le rectorat reconnaît
Contacté par téléphone, le rectorat de Limoges dit avoir conscience des difficultés rencontrées et rappelle qu'une cellule a été créée pour accompagner les directeurs d'établissements. Aucune fermeture n'est à l'ordre du jour.
Haute-Vienne : la colère monte dans les lycées