Trois lycéens d’Ahun étudient actuellement la pollution émise par une décharge sauvage à La Croisille-sur-Briance. Elle se trouve à proximité d’un cours d’eau qui alimentait l’étang de la commune.
L’étang de La Croisille-sur-Briance était dédié à la pêche et à la baignade.
Mais depuis plusieurs années, il est régulièrement touché par les cyanobactéries, et ne répond plus aux normes sur la qualité de l’eau.
Mauvaise surprise
La maire de la commune, Jean-Gérard Didierre, décide de le vider :
"Au départ, on avait pris la décision de recréer la continuité écologique de cet étang."
Mais le travail s’avère plus compliqué que prévu : au bord d’une des deux rivières qui alimentent l’étang, c’est une véritable décharge sauvage qui est découverte : pneus, électroménager, chaussures… Elle est là depuis plus de 10 ans.
La conclusion est simple : inutile de faire des travaux sur l’étang si l’eau qui arrive est déjà polluée.
Mesure de pollution
Jean-Gérard Didierre contacte donc le lycée d’Ahun, où trois élèves sont mobilisés.
Leur mission : mesurer le taux de pollution de la décharge, pour permettre le début du nettoyage.
C’est ce travail d’évaluation qui vient de débuter.
Risque important
Selon Antoine Gatet, de l’association Sources et Rivières en Limousin, ce n’est pas un cas isolé dans la région :
"On a un certain nombre de personnes qui, plutôt que de prendre le temps d’aller à la déchèterie et de trier, bennent leurs déchets dans un fossé. Le problème, c’est que souvent, au fond du fossé, il y a un cours d’eau qui passe."
Et le risque pour la santé publique semble réel :
"On a des risques sur les milieux aquatiques, et potentiellement aussi sur la santé humaine, puisque ces cours d’eau alimentent forcément à un moment ou à un autre des captages d’eau potable."