24 heures après le drame qui a secoué la commune de La Roche-l'Abeille en Haute-Vienne, on en sait un peu plus sur les circonstances et le déroulement des faits. Jeudi 12 juillet 2018, un père a séquestré sa fille de 18 mois pendant de longues heures. L'homme est mort. Le bébé est sauf.
L'enfant n'est que légèrement blessé. La fillette souffre de petites brûlures à la main. Pourtant, l'issue aurait pu être encore plus tragique. Jeudi 12 juillet 2018, un père de famille a séquestré son bébé pendant de longues heures dans une maison de La Roche-l'Abeille, petite commune de Haute-Vienne. Il a fallu l'intervention du GIGN pour la situation connaisse un dénouement.
Que s'est-il passé avant le drame ?
Le couple est installé en région parisienne. Dimanche 8 juillet au soir, l'homme agresse sa compagne violemment. La femme aurait porté plainte, une main-courante enregistrée et l'homme aurait été placé en garde-à-vue. Il aurait eu interdiction d'approcher sa compagne qui trouve alors refuge en Haute-Vienne, le mercredi, dans la maison de campagne de ses parents, avec ses quatre enfants, dont trois nés d'un premier lit. Selon nos sources, jeudi 12 juillet au petit matin, le père rejoint la commune de La Roche-l'Abeille et observe le va-et-vient dans la maison de ses beaux-parents, caché dans le jardin. Sa belle-mère le surprend. Elle a tout juste le temps de prévenir sa fille qui parvient à s'échapper par la fenêtre avec 3 de ses enfants.
Le trentenaire fait alors irruption dans le domicile. Toujours selon nos sources, il est armé d'un harpon et d'un ou plusieurs couteaux. Une bagarre s'engage avec le beau-père qui est alors blessé au bras mais qui réussit, lui aussi, à prendre la fuite. La fillette reste seule avec son père. Les gendarmes sont prévenus. L'homme voulait-il s'en prendre à sa compagne ? La tuer ? En tout cas l'individu semble extrêmement déterminé et va séquestrer son propre enfant pendant plus de 7 heures.
L'enfant échappe au pire
Les négociations ne donnent rien. Impossible d'entrer en contact durable avec le forcené. Le GIGN est appelé en renfort.Vers 16h30, un incendie se déclare dans la maison. L'homme veut s'immoler par le feu. C'est à ce même moment que les hommes du Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale décident de donner l'assaut. La fillette est extirpée des bras de son père avant que le pire ne se produise... Le sol d'une des pièces était semble-t-il aspergé d'un liquide inflammable.
La petite fille est alors remise à sa mère qui l'attend, dans l'angoisse, à l'extérieur du pavillon. Elle souffre d'une légère brûlure à la main. Elle est transportée à l'hôpital mère-enfant de Limoges.
Le forcené est quant à lui retrouvé mort dans la maison. On ignore pour l'heure les circonstances exactes de ce décès. Une autopsie va être réalisée.
Une enquête en flagrance est confiée à la Section de recherche de la gendarmerie de Limoges.
La famille a été prise en charge par la cellule d'urgence médico-psychologique du CHU en fin de journée. Au lendemain du drame, les habitants du hameau, très choqués, refusent d'en dire plus, ils ont vécu hier un véritable cauchemar.