Le tribunal administratif de Limoges a examiné ce jeudi 14 octobre le recours d'une association d'opposants au projet éolien d'Arnac-la-Poste et Saint-Hilaire-la-Treille dans le nord de la Haute-Vienne. Un vent de défiance qui dure depuis 14 ans.
A quelques exceptions près, les parc éoliens en Limousin font débat. C'est le cas cette fois-ci encore autour de l'implantation de huit éoliennes de 150 mètres de hauteur sur les communes d'Arnac-la-Poste et de Saint-Hilaire-la-Treille, dans le nord du département.
Patrimoine historique
Dans leurs arguments, les opposants au projet dénoncent l'étude d'impact selon eux mal conduite ou incomplète, sur les nuisances sur l'environnement et sur le patrimoine historique. Ils citent des vestiges datant de l'antiquité, un champ aujourd'hui cultivé "c'est un camp dit "de César" au lieu-dit Le Martinet", explique Pierre-Antoine Martin, l'avocat des opposants, "qui effectivement ne bénéficie pas d'une protection juridique type Monuments historiques mais qui a fait l'objet d'études par des associations d'historiens locaux et qui ont mis en évidence l'intérêt du site"
En projet depuis 14 ans
Lancé il y a près de 14 ans, le projet prend aujourd'hui la forme d'une société détenue à 70% par l'entreprise Abo Wind et à 30 % par une soixantaine de particuliers. Un projet qui remporte l'adhésion des éleveurs, assurent ses défenseurs, dans la voix de Lionel Aumasson, président de la société VEM 87 "quelques-uns mais très peu sont contre, la grande majorité est pour, même si certains regrettent de ne pas avoir pu avoir d'éoliennes."
Dans la ferme la plus proche, le ton est pourtant différent "il y a eu beaucoup d'études qui ont été faites sur les animaux, l'impact notamment sur l'électricité statique, des animaux qui ensuite avaient du mal à boire, à marcher, qui produisaient beaucoup moins de lait, et cela aura un impact économique direct sur l'exploitation." regrette Mickaël Camus, éleveur à Arnac-la-Poste.
Devant le tribunal administratif, les arguments des opposants au projet du parc éolien de Saint-Hilaire-la-Treille et Arnac-la-Poste ont quasiment tous été réfutés par le rapporteur public.
Le dossier a été mis en délibéré.