Haute-Vienne : une nouvelle organisation pour les vacances des enfants

Pour les vacances de printemps qui débutent ce 10 avril en Limousin, certains parents avaient prévu le centre de loisirs pour leurs enfants. Mais réservé aux personnels prioritaires, il faut trouver d’autres solutions. Pas si évident.

En général à cette époque, près de 270 enfants de 3 à 12 ans fréquentent le centre de loisirs de Limoges, et une vingtaine, les plus âgés, le club ado.

Pour les personnels prioritaires

Sauf que le confinement a changé la donne. Ces jeunes ne pourront pas tous fréquenter l’ALSH (Accueil de Loisirs Sans Hébergement) durant ces vacances de Printemps, à moins que leurs parents ne fassent partie des personnels prioritaires, car ce mode de garde leur est réservé.  

70 enfants sont d’ores et déjà inscrits, une quarantaine pour la première semaine, une trentaine pour la seconde semaine.

Et toutes les communes sont concernées par cette mesure. A Isle par exemple, on estime que le centre de loisirs sera fréquenté de moitié par rapport à son habitude.

Du côté de l’associatif

Les centres de loisirs gérés par des associations, notamment dans des quartiers, sont logés à la même enseigne. Ou presque. "Nous n’avons pas été sollicités pour proposer des activités aux enfants des personnels prioritaires", précise-t-on chez ALIS, l’association de loisirs et d’intégration sociale, qui travaille dans le quartier des Coutures à Limoges.

D'habitude, pendant les vacances de Printemps, une trentaine d’enfants de 3 à 11 s’amusent au centre de la rue Aristide Briand, les 11-17 ans sont une quinzaine dans le quartier des Coutures à participer à différentes activités.

Cette fois-ci, l’association va leur proposer d’autres sortes de loisirs, comme des jeux en visio, afin de leur permettre de garder le lien.

Annulations

Quant aux parents qui avaient prévu d’occuper leurs enfants grâce à des stages, là aussi, mieux vaut se renseigner, et tenter de trouver d’autres solutions.

A Saint-Junien, le stage théâtre-cirque a été contraint d’annuler. "C’est pourtant une activité culturelle, avec seulement sept enfants", regrette Mickaël Wachniki, qui espère pouvoir proposer le stage durant les vacances d’été.

A Limoges, les stages de percussions, danse, émail... dans les Centres culturels municipaux sont également annulés. 

Le plein air

Certaines activités sont cependant maintenues. Celles qui se déroulent en plein air. Comme l’opération "Sportez-vous bien " à Limoges.

269 jeunes sont inscrits. Ils s’engagent à participer aux cinq séances de la semaine, le matin ou l’après-midi, en fonction de leur choix. Et il reste quelques places. 16 en tout. Pour les 6-9 ans, en apprentissage vélo et badminton, pour les 9-16 ans en athlétisme. C'est gratuit.

Quelle solution ? 

Mais comment garder les enfants quand on avait prévu le centre de loisirs et que l'on ne fait pas partie du personnel prioritaire ?

Dans certaines familles, il y a la solution des grands-parents. Même éloignés, le gouvernement laisse la possibilité aux parents de se déplacer pour conduire leurs enfants dans la famille. Au-delà de 10 km, il faut se munir de l'attestation de déplacement et cocher la case "motif familial impérieux ... garde d'enfants".

"Je vais garder mes deux petites filles pendant la deuxième semaine des vacances, explique cette mamie de Haute-Vienne. Leurs deux parents travaillent. Elles habitent en Dordogne, je vais faire la moitié de la route et ma fille l'autre moitié du chemin."

Quelles activités ?

Même quand les grands-parents peuvent garder les plus jeunes, encore faut-il trouver à les occuper. Le ministère de l'Education nationale propose des stages de réussite à distance pendant cette période de vacances.

Pour ceux qui souhaitent cependant se couper des écrans et du monde de l'école, il restera les promenades (dans un rayon de 10 km) et les jeux de société. "Et aussi la pâtisserie!", précise Marie, la mamie de Haute-Vienne. Car pour le reste, même en plein air, de nombreux sites restent fermés. C'est le cas du labyrinthe de Guéret ou du parc aux loups des Monts de Guéret dans la Creuse ou des Jardins de Colette à Varetz en Corrèze.