"Il n'y aura aucun licenciement", assure le directeur après le rachat avorté de l'entreprise F2J à Bessines-Sur-Gartempe

Le groupe Jelza ne souhaite plus racheter l'entreprise F2J à Bessines-Sur-Gartempe. L'actuel directeur assure qu'il n'y aura aucun licenciement et que la société se porte bien.

C'est une péripétie de plus, dont les quatre-vingt-dix salariés de F2J auraient pu se passer à Bessines-Sur-Gartempe. Le processus de rachat de la société par le groupe Jelza s'est subitement arrêté. 

Une information confirmée par Axel Pré, actuel directeur du site : "mes actionnaires cherchaient à savoir où nous en étions depuis quelques semaines. L'arrêt des négociations a été soudain, et je n'ai aucune explication à vous fournir".

La nouvelle a été officiellement annoncée lundi 19 juin aux représentants du personnel. Bruno Grimaux, secrétaire du Comité Social et Économique (CSE) se pose des questions sur la pérennité de l'entreprise : "On en a marre. Ça fait 32 ans que je suis dans cette boîte et j'en suis déjà à ma 10ᵉ reprise."

Opportunité

Tout est parti d'une machine outil très rare que possède F2J. Il s'agit d'une presse de 2 000 tonnes avec une très grande ouverture et table de travail. Elle permet d'emboutir des feuilles de métal et de déformer la tôle.

L'un des clients de l'entreprise a proposé, non pas de racheter la presse pour pouvoir l'utiliser, mais d'acquérir F2J.

Les actionnaires de F2J ont accepté. L'année 2022 a été difficile pour la société et ils ont voulu saisir une opportunité. Malheureusement, l'histoire s'est arrêtée, ce qui engendre beaucoup de stress pour les employés.

"Pas de licenciements"

Axel Pré, directeur de F2J, assure que l'entreprise va continuer à travailler comme auparavant et ne prévoit aucun licenciement :"Je ne dis pas que l'entreprise marche bien. Mais, cette année, on a rentré du business, et nous n'avons pas prévu de licencier qui que ce soit.  Je comprends cependant que les salariés soient attentifs et vigilants. Mais, on continuera à travailler à la stabilisation de notre carnet de commande".

Axel Pré insiste sur le fait que la vente à Jelza n'était pas un projet, mais juste une opportunité.

Plus à vendre

F2J semble donc désormais vouloir rester dans les mains des mêmes actionnaires. Bruno Grimaud, secrétaire du CSE, continue à s'inquiéter : "On s'en fout des raisons. Maintenant, on veut savoir qui va nous racheter".

Il faudra du temps pour rassurer les salariés après ce nouvel épisode de l'histoire, déjà bien agitée, de ce sous-traitant automobile limousin à la politique de ressources humaines singulière.

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