Il tente de voler 65 000 euros chez le torréfacteur où il travaille, le salarié condamné à six mois de prison

L'homme a été identifié grâce aux caméras de vidéosurveillance dans cette entreprise de torréfaction de café. Âgé de 53 ans, il a été reconnu par ses collègues.

Tout commence le mercredi 14 février à 7 h 00. Une patrouille de police intervient rue Auguste Comte à Limoges après avoir remarqué un charriot élévateur sur la route. Les policiers prennent contact avec l’un des responsables de la société des Cafés Errel-Maison Erling toute proche. Ce dernier leur confirme que le chariot provenait bien de leur hangar et qu'il aurait servi à un vol ou tentative de vol d'une grande quantité de petite monnaie.

Pas d'effraction

Les policiers découvrent un grand sac de sport noir très lourd sur les fourches de l’engin. Un pied de biche en dépasse. Un second sac de sport noir est retrouvé coincé sous le côté droit du chariot.

Le personnel de l’entreprise explique que ces sacs pourraient bien être remplis de sacs de monnaie scellés, conditionnés et prêts à être pris en charge par les transporteurs de fonds et destinés à la banque. En compagnie des responsables de la société, les policiers débutent alors leur enquête.

Aucune effraction n'est constatée, et les deux caméras extérieures de la façade sont dégradées. Les policiers relèvent la présence d'un second chariot élévateur déplacé dans le hangar et d'un troisième à roulette avec onze sacs de monnaie scellés.

Reconnu par ses collègues

Très vite, les soupçons se portent sur un employé ou autre personne connaissant parfaitement les lieux. Le visionnage des vidéos de surveillance, confirme que les faits se sont déroulés entre 06 h 15 et 06 h 55.

La démarche spécifique de l'homme et la corpulence correspondent à l'un des employés présents. L’individu est formellement identifié par ses collègues. Après comptage, 65 000 euros de butin en petite monnaie sont retrouvés sur le chariot.

L’homme de 53 ans est interpellé par les policiers et placé en garde à vue. Une première perquisition du véhicule est effectuée, les agents y découvrent un sac de sport noir présentant les mêmes traces que ceux restés sur le chariot immobilisé sur les voies ainsi qu'une empreinte de baskets caractéristique, appartenant au suspect. 

Le mis en cause passe rapidement aux aveux et conduit les enquêteurs jusqu’à la paire de chaussures qu’il avait jetée dans une poubelle à proximité de son domicile et avec laquelle il avait commis les faits. À l’issue de sa garde à vue, le mis en cause a été présenté à la justice dans le cadre de la procédure du « plaider coupable » (CRPC) et était condamné à six mois de prison avec sursis assortis de deux ans de mise à l’épreuve.