Large victoire du Limoges CSP face au Portel, 91 à 68, un rien en trompe-l'oeil

Le Limoges CSP s'est largement imposé face au Portel, lors de la troisième journée du championnat, 91 à 68. Pourtant, le score est un rien flatteur pour les hommes de Mehdy Mary, qui auront du plus s'employer que l'écart ne le laisse supposer.
Mais qui l'ont fait !

Il est des équipes dont on sait qu'elles devront lutter pour leur maintien, et contre qui il n'est pourtant jamais simple de jouer, encore moins de prévoir une victoire « assurée »...

Prenez Le Portel par exemple, même en cette année particulière. Le Coronavirus est passé par là, et ce n'était que son premier match officiel de championnat ! Les blessures s'en sont mêlées et, au coup d'envoi, elle ne ressemblait guère à ce que la pré-saison annonçait...

Et néanmoins, bien malin à la mi-temps qui aurait pu prévoir le score final, surtout en se rappelant la victoire de raccroc du CSP face au même adversaire, l'an dernier à Beaublanc.

Pourtant, avant la rencontre, les données semblaient simples. Après avoir été surpris d'entrée à domicile par Nanterre, défaite plus ennuyeuse par sa manière que par son score, Limoges avait réagit en début de semaine à Gravelines, et se devait de poursuivre sa courbe ascendante.
L'adversaire était plus qu'à sa porté.
Et le futur déplacement à Strasbourg, le week-end prochain, ne laissait la place à rien d'autre qu'un ratio de 2-1 au niveau des victoires, et non l'inverse, à celui des défaites...

D'ailleurs, grâce notamment à deux dunks de Jerry Boutsiele, le CSP se détachait lentement mais sûrement en début de premier quart.
Mais, entre erreurs défensives des Limougeauds, et gros impact physique de leur part, les visiteurs n'abdiquaient pas, et, calmement, limitaient la casse, 25-19 à la première sirène.

On croyait les hommes de Mehdy Mary partis pour dérouler, on se dit « tiens, il vont nous la faire à la gros matou, qui joue avec sa souris »...

Que nenni !!!

Le deuxième quart-temps fut en effet proche de l'indigence la plus absolue, le mérite en revenant aux nordistes, la fautes aux limougeauds.
Durant ces dix minutes, ils ne marquèrent en effet qu'un seul tir, certes à trois points, pour à peine sept tentatives ! Heureusement, l'agressivité des adversaires ne les privait pas de lancers-francs, et leur permis de virer d'une très courte tête devant, 37-36 à la pause.

On repensait au courant alternatif, si souvent vu à Beaublanc ces dernières saisons, on n'osait penser à une invraisemblable contre-performance, quand le troisième quart débuta.

Que s'était-il dit dans le secret des vestiaires, qu'avaient réglé le CSP lors de son échauffement de la mi-temps ?

Toujours est-il que Limoges prît feu à longue distance, à trois points !
D'abord par DeMarcus Nelson, puis deux fois, coup sur coup, par Hugo Invernizzi, imité ensuite par Nicolas Lang, jusqu'alors l'un des rares à jouer, du moins marquer, juste, avec Jerry Boutsiele.

L'écart se creusait, mais on n'osait penser inexorable, craignant de revivre la même mésaventure qu'en première mi-temps.

Mais, pénalisés par leurs faute, par leur rotation, et par un Limoges enfin conquérant, les nordistes cédaient, définitivement.
71-55 à l'entame du dernier quart, et l'on pu même croire à une correction, voire une « déculottée », pas forcement méritée mais du moins un écart fleuve.

La morale retiendra que ce ne fut pas totalement le cas, mais Beaublanc n'en avait cure.
Malgré ses « à peine » 3400 spectateurs et quelques, le chaudron, si silencieux par moment, termina comme aux plus beaux jours et, désormais sevrés de tour de piste, les joueurs le saluèrent néanmoins comme il se doit, avec cette victoire, 91 à 68.
 



Lors des conférences de presse, Éric Girard et Mathieu Wojciechowski, tous deux de retour en terre bien connue, ne manquèrent d'ailleurs pas de saluer la victoire limougeaude, sans chercher plus d'excuses à leur préparation tronquée, et à leur équipe de fortune.
Tout juste le coach nota la différence de traitement au niveau du sifflet, mais qui n'expliquait pas tout, quand l'ailier voulut lui souligner, malgré la défaite, son plaisir de retrouver Beaublanc, après ses années polonaises.

Et dans une presque symétrie, Grismey Paumier confiait lui, avec un sourire enfantin visible malgré son masque, son incrédulité face à un tel public, et Mehdy Mary, son sentiment que le score ne reflétait sans doute pas la réalité du match.

Toutefois, le coach limougeaud, qui entend ne plus penser à Nanterre, même « en se rasant », confiait sa satisfaction à la vue de la performance de ses troupes, notamment, sa marotte, en matière défensive. Il est vrai, toujours dans le sillage de Lang (23 pts, dont 5/9 à 3pts) et Boutsiele (16 pts, 9rbds, 4pd), définitivement impériaux et nécessaires en ce début de saison, mais ils n'étaient pas seuls, Limoges avait terminé sur une évaluation collective de 106, contre 75 aux nordistes.

Et, si ce n'est, fâcheuse habitude, les rebonds, et une raquette ce soir moins performante, sans doute liée au physique souligné par Medhy Mary du Portel, les statistiques étaient éloquentes pour les locaux.

Voilà donc Limoges avec deux victoires et une défaite en trois matchs, alors que s'annonce, le week-end prochain, un périlleux déplacement à Strasbourg, on l'a dit.
Périlleux, mais pas impossible. Car il serait mal venu, à ce stade, et avec ce que l'on voit parfois, et de plus en plus, de faire la fine gueule !

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