La marche était trop haute pour le Limoges CSP face à Monaco, redevenu l’ogre qu’il était. Défaite 84-96 pour les Limougeauds, dans une rencontre pourtant plus plaisante et (un peu) plus serrée que le score ne le laisse supposer. Et dire que lundi 23 décembre 2024, c’est un déplacement au Paris Basket, l’autre épouvantail de l’élite qui attend les hommes de Jean-Marc Dupraz.

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Sacré réveillon, un rien avancé, pour Beaublanc, avec cette venue de la Roca Team. Qui se souvient qu’en 1983, c’était l’affiche de la finale de la Coupe de la Fédération, remportée 96-81 par le CSP ?

Depuis, les deux clubs ont connu des destins diamétralement opposés.
Quand Limoges brillait de mille feux, Monaco s’enfonçait dans les profondeurs des divisions françaises.
Mais en 2015, alors Limoges remportait son dernier titre, Monaco gagnait celui de Pro B, qui lui permettait de retrouver l’élite.
Dès lors, les Monégasques squattent les hauteurs du classement, sont actuellement doubles champions en titre, et brillent en Coupe d’Europe. Limoges, par contre…

Sous les yeux du toujours aussi populaire Apollo Faye, qui revenait dans son jardin pour la première fois en quatre ans, après d’importants problèmes au dos, le CSP s’attaquait donc à un ogre.

Un premier quart de feu !

En parlant de réveillon, c’est comme si la soirée commençait par la bûche !

Il n’y avait que quatre minutes au tableau d’affichage, mais déjà dix points de retard pour les hommes de Jean-Marc Dupraz (3-13). Seul Kenny Baptiste avait trouvé, à longue distance, le panier. 

Mais une minute trente plus tard, Limoges était revenu à égalité, grâce à Capt’ain Lang (6 points), et quatre actions de toute vitesse et de toute beauté (13-13) !

Un sur régime sans doute pour Limoges, qui n’avait pas ébranlé une équipe de Monaco rodée à l’Euroligue. Les visiteurs reprenaient leur marche en avant, retrouvant presque leur premier écart (13-22, à 7’30’’). 

Mais au courage, et dans le sillage de Diarra, le CSP n’abdiquait pas. Et il s’en fallait parfois de peu qu’on ait l’impression que les deux clubs soient presque sur un pied d’égalité. Presque. Car ce sont bien les hommes de Vassilis Spinoulis qui remportaient ce premier quart, 21-28.

Monaco creuse l’écart

Très vite, Monaco retrouvait ses dix points d’avance, comme s’ils étaient une exigence minimum. Et malgré Diarra, toujours intenable, Limoges décrochait inexorablement. 25-40 à la treizième minute, 28-48 à la quinzième, après une interception conclue d’un dunk du revenant Mam Jaiteh (beaucoup moins sifflé qu’Ilias Kantzouris, désormais assistant de Spinoulis à la présentation des équipes). Les Ultra Green avaient beau s’époumoner, Beaublanc avait déjà la digestion compliquée… 

Les Monégasques franchissaient même la barre des cinquante points, dès la dix-septième minute (34-51). Dépassés, malmenés, les Limougeauds n’abandonnaient pourtant pas totalement, et quelques actions donnaient, sinon de l’espoir, du moins du baume au cœur de leurs supporters.

44-56 à la sirène, c’était trop, beaucoup trop, mais finalement, les visiteurs avaient remporté ce quart-temps moins nettement que le précédent.

La lecture des statistiques à la mi-temps donnait d’ailleurs l’impression d’une rencontre plus serrée que le score ne le laissait croire. La vraie différence se trouvait dans la réussite (52% contre 64%), avec même une chance insolente de la Roca Team à longue distance (10/18, contre 6/15 pour Limoges). Idée cadeau à demander en urgence et en avance au Père Noël : et si cette réussite s’inversait ?

Le CSP si poche, si loin…

Tiens, tiens, puisqu’on parlait de magie de Noël… C’est un CSP transfiguré qui revenait des vestiaires, quand les Monégasques, eux, rataient, râlaient et s’énervaient. C’était un combat, c’était rude, c’était rugueux. Et durant quatre longues minutes, pas un panier adverse. Et durant ces quatre minutes, Limoges était revenu, 52-56 !

Beaublanc entrait en fusion, et par trois fois, ses protégés eurent l’occasion d’égaliser. Par trois fois ils échouèrent, mais Monaco n’en profitait pas vraiment. L’atmosphère devenait irrespirable.
La vingt-huitième minute ressemblait à un tournant. Deux lancers francs ratés de Chassaing, suivi d’un trois points assassin de Cornelie redonnaient de l’air aux visiteurs, 59-68. Un nouveau tir à longue distance plus tard, et Monaco retrouvait juste avant le buzzer son écart fétiche du début de la rencontre, 61-71.

Fébrilité de réaliser un improbable come-back, ou fatigue due aux sur régimes accumulés ? Les deux sans doute, mais Limoges, malgré ce quart-temps remporté 17-15, semblait avoir laissé passer sa chance.

Une fin de rencontre sans suspens

Il n’y avait effectivement plus de jus côté CSP. De la volonté, du courage, et même encore un peu d’adresse, chez Nico Lang ou Souley Boum, mais c’était insuffisant, face à des Monégasques qui ne retombaient pas dans les mêmes travers que dix minutes plus tôt.

C’était au contraire Limoges qui y tombait. Lassé sans doute de quelques décisions, dont une technique juste sifflée, Jean-Marc Dupraz prenait une antisportive. Il demandait et obtenait la vidéo, mais les arbitres confirmaient leur décision. Avec un 71-88 au tableau de marque, et plus de quatre minutes à jouer, la messe était dite, mais la soirée promettait d’être encore longue.

Mais décidément, à l'image de cette rencontre, elle ne fut pas ennuyeuse. Car pour ses supporters, pour sa fierté, et même si c'était vain, Limoges refusait toujours d'abdiquer. Et la moindre tentative était jouée, le moindre tir tentait et parfois réussi. Score final 84-96. Lourd certes, mais pas totalement sans panache. Monaco était tout simplement trop fort.

La conférence de presse d'après-match

Comme souvent en pareille situation, Nicolas Lang, le capitaine du CSP, avait du mal à tirer quelque satisfaction de la soirée. "Il y a de la frustration, parce que quand tu reviens presque à égalité, c’est dommage de ne pas parvenir à continuer."

Jean-Marc Dupraz, l’entraineur du Limoges CSP, était lui fier de ses hommes. " Je pense qu’on peut avoir une certaine fierté, c’est ce que j’ai dit aux joueurs dans les vestiaires, parce qu’on a poussé Monaco dans ses retranchements. Ce n’est pas le même monde, c’est une équipe d’Euroligue, mais on revient à moins deux… On a été valeureux, et on doit être fier de ça. Après, on est déçu de la défaite, bien sûr, mais on n’a pas à rougir. Au-delà de la défaite, toujours amère, il faut que l’on arrive à reproduire ce genre de performances. Si on arrive à jouer à ce niveau là régulièrement, on peut voyager et on peut recevoir."

Et cela tombe bien, car Limoges n'est pas encore en vacances. Lundi 23 décembre, c'est un déplacement au Paris Basket, l’autre épouvantail de l’élite, qui attend le CSP. Jean-Marc Dupraz en pousserait presque un soupir de lassitude. "Paris ? On verra. Il faut qu’on se projette dès demain. On se prend le premier et le deuxième de l’Euroligue, coup sur coup, tout simplement. On n’est pas habitué à enchaîner comme eux, on part un peu dans l’inconnu."

Une équipe impressionnante, aussi bien en championnat que sur la scène européenne, et dont le jeu atypique fait des ravages chez ses adversaires. Pour Nicolas Lang, il faudra "aller à Paris et lâcher les chevaux, mais en étant intelligents. Parce que juste lâcher les chevaux, contre Paris, alors que c’est leur jeu à eux… Donc il faudra être intelligents."

Des Parisiens pourtant pas au mieux, non pas sur le plan sportif, mais médical. L'équipe est en effet décimée par une épidémie du genre grippale. Après le report de sa rencontre européenne de ce jeudi 19 décembre 2024, elle doit se déplacer à l'ASVEL ce dimanche, avant de recevoir le CSP à peine 24h après. Il n'y a donc pas que Limoges qui part dans l'inconnu.

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