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5 ans après #metoo : où en est la lutte contre les violences faites aux femmes ? [REVOIR DIMANCHE EN POLITIQUE]

Cinq ans après le début de la vague #metoo, trois ans après le Grenelle des violences conjugales, où en est la lutte contre les violences faites aux femmes en Limousin ? Quels sont les moyens juridiques, psychologiques, financiers mis en place ? Quels sont les manques ? Dimanche en Politique ouvre le débat.

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En octobre 2017, le New York Times publiait une enquête qui allait créer une onde de choc sociétale à travers le monde. Dans ses colonnes, des femmes accusaient le producteur américain Harvey Weinstein de harcèlement et d’agressions sexuelles. Dès lors, les hashtags #metoo ou #balancetonporc se multiplient sur internet, invitant les femmes à dénoncer les agressions.

En France, le Grenelle des violences faites aux femmes s’est tenu en 2019 et a fait de ce combat une cause nationale. Pourtant, les chiffres restent alarmants et c’est une femme qui meurt tous les 2 jours et demi en France sous les coups de son compagnon ou ex-compagnon, comme Catherine Martin le 3 mars 2023 en Gironde.

En Limousin, elles étaient plus de 1500 à subir des violences conjugales constatées par les forces de sécurité au cours de l’année 2022, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous :

Bracelets anti-rapprochements, téléphone grave danger, aide aux victimes, mais aussi traitement des auteurs de violences, pour en parler, Annaïck Demars reçoit 4 invitées : 

  • Me Nathalie Préguimbeau, avocate spécialisée dans les violences faites aux femmes et ancienne vice-présidente de l’association Ni putes, ni soumises 87
  • Claire Llosa, juriste au CIDFF (le centre d’information sur les droits des femmes et des familles) en Haute-Vienne
  • Catherine Boisseau, psychologue et directrice de l’association France Victimes 87
  • Patricia Maïssa, directrice adjointe à l'ARSL, Association de Réinsertion Sociale du Limousin qui est référente pour la prise en charge des auteurs de violences

Morceaux choisis

Nathalie Préguimbeau : "Ça évolue, les femmes vont plus facilement en justice, néanmoins il y a encore énormément de choses à revoir puisque concrètement, quand une femme a besoin de demander une aide et une protection, il y a encore des goulets d'étranglement qui les empêchent d'accéder facilement à ces aides."

Catherine Boisseau : "Aujourd'hui, on a 25 téléphones "grave danger "sur notre territoire (en Haute-Vienne), les bracelets anti-rapprochement, aussi, sont des avancées. Ils sont délivrés par la justice après évaluation 

Les téléphones grave danger et les bracelets anti-rapprochement sont des outils qui arrivent en dernier recours, quand la violence continue, quand le harcèlement continue dans une sorte de toute-puissance. Il faut alors protéger la victime et ses enfants

Catherine Boisseau, psychologue à l’association France Victimes 87

Claire Llosa : " Les stéréotypes, c'est quelque chose sur lequel on essaie de faire de la prévention parce que forcément, si on est dans une société où l'image de la femme est dégradée, qu'il y a une certaine hiérarchie entre les femmes et les hommes, c'est une société dans laquelle ce genre de choses [les violences] vont être possibles".

Patricia Maïssa sur le fait de décompter les féminicides (comme Magdalena à Limoges en janvier 2023 ou Justine Vayrac en Corrèze en octobre 2022) : "Je pense que ces questions ne doivent pas être mises sous le tapis comme ça a pu l'être il y a quelques années, il faut insister et ne pas se censurer sur la communication.

Bien sûr, il y a toujours trop de féminicides et on peut toujours reprocher aux pouvoirs publics de ne pas en faire assez. Il y a des actions, des propositions qui sont sur la table. On peut toujours faire mieux mais je crois qu'il faut être transparent sur ces chiffres-là pour pouvoir avancer ensemble

Patricia Maïssa, directrice adjointe de l’ARSL (Association de Réinsertion Sociale du Limousin)

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