Abattoir de Limoges : le directeur de l'abattoir et le 1er adjoint au Maire s'expriment

Reportage signé Denis Thibaudeau Henri Simonet Alain Lafeuille. Interviennent Pascal Pain, Directeur de l'abattoir municipal de Limoges, Marie-Anne Robert-Kerbrat Elue écologiste de Limoges, Guillaume Guérin, 1er adjoint au maire de Limoges. ©France 3 Limousin

C'est par une conférence de presse que le Directeur de l'abattoir municipal de Limoges et le 1er adjoint au Maire se sont exprimés, suite aux images diffusées par l'association L214. Le directeur ne se dit pas surpris par ce qui est montré mais surpris par le fait qu'il y ait des images. 

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Le Directeur de l'abattoir municipal de Limoges  a reçu l'ensemble des journalistes présents dans l'enceinte de l'abattoir en ce début d'après-midi. Il a attendu les questions pour s'exprimer. A la première question, il ne s'est pas dit surpris par ce que montraient les images mais surpris par l'existence même de ces images. Le salarié lanceur d'alerte était employé depuis 7 ans et n'avait pas montré, à sa connaissance, de malaise par rapport à son activité. Ces images ayant été prises sans autorisation, une suite judiciaire sera donnée par la direction de l'abattoir.

Pour le directeur de l'abattoir, Pascal Pain

"Nous ne faisons rien d'illégal, tout ce qui est fait ici est légal, on s'adaptera si la loi change"



Guillaume Guérin, 1er adjoint au Maire de Limoges, présent à cette conférence de presse, a tenu à rappeler qu'il ne fallait pas perdre de vue qu'il s'agissait d'un abattoir et que les bêtes qui rentraient vivantes avaient vocation à en sortir en carcasses. Il comprend que les images puissent choquer mais ce sont les images d'un abattoir.

Ce qui se passe ici se passe dans 100% des abattoirs en France, il n'y a rien ici d'illégal. La filière est déjà mise à mal, posons nous la question à qui profitent ces vidéos ?

Guillaume Guérin, 1er adjoint au Maire de Limoges

Le personnel est-il suffisamment formé ?


Le Directeur de l'abattoir a souligné que le personnel était régulièrement formé aux normes d'hygiène et de sécurité, que les salariés avaient été encore formés récemment, dans le cadre de la formation continue, "au geste du matador".  Il n'y avait en revanche pas d'assistance psychologique prévue pour le personnel, aucun salarié n'ayant fait de demande en ce sens. Lors de son entretien annuel, le salarié auteur des images, n'a fait lui-même aucune observation en ce sens.
La direction de l'abattoir souligne que sur 85 salariés, une soixantaine est en CDI. Il y a peu de turn-over.

 

Soutien des élus socialistes par un communiqué de ce jeudi 3 novembre

"Les élus socialistes de Limoges apportent leur soutien à l’abattoir municipal de Limoges, à ses dirigeants et à ses personnels.
L’abattoir municipal de Limoges, l’un des plus importants de France, est un acteur essentiel de la filière agroalimentaire en Limousin, région d’élevage. Son statut public et sa taille en font un établissement particulièrement surveillé et contrôlé.
Les élus socialistes soulignent que l’abattoir municipal a toujours travaillé dans le strict respect de la légalité, respectant et souvent devançant les mises aux normes et les évolutions réglementaires. Les responsables et les personnels, parfaitement formés cherchent sans cesse à améliorer les conditions d’hygiène et de traçabilité dans l’intérêt des professionnels de la filière et des consommateurs.
L’abattoir municipal de Limoges porte, depuis de nombreuses années, une attention particulière aux conditions d’abattage cherchant à réduire à son minimum la souffrance animale. Ces efforts doivent être poursuivis et encouragés.
Une commission d’enquête parlementaire sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français a rendu ses conclusions en septembre dernier. Elle préconise entre autres évolutions la mise en place d’un Comité national d’éthique des abattoirs.
Les élus socialistes de Limoges resteront très attentifs aux évolutions législatives visant à améliorer les conditions d’abattage et à diminuer encore la souffrance animale".
Pour les élus socialistes de Limoges
Philippe REILHAC
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