C'est le premier bien culturel vendu en France : le jeu vidéo est pratiqué par près de la moitié de la population. Mais ce loisir n'est pas sans risque. L'OMS (Organisation mondiale de la santé) souhaite inscrire la dépendance aux jeux vidéo sur la liste des maladies.
Le "gamer" - pratiquant de jeux vidéo - n'est pas toujours celui que l'on croit. Certes, cette activité séduit majoritairement les jeunes - adolescents et jeunes adultes. Mais il est parfois difficile de décrocher. Trentenaires et quadras continuent souvent à jouer. En France, l'âge moyen du gamer est de 35 ans.
Et le public se féminise : à peine moins d'un joueur sur deux est une fille.
Loisir universel, le jeu vidéo représente la deuxième industrie culturelle mondiale, loin devant le cinéma.
Mais cette activité est souvent décriée, car la tendance à l'addiction est facile.
Certes, d'aucuns attribuent quelques vertus aux jeux vidéo : développement des capacités motrices, de l'acuité visuelle et de l'imaginaire.
Mais la pratique à haute dose pose problème.
A Limoges, le pôle universitaire d'addictologie d'Esquirol travaille sur le sujet depuis 2013.
Il reçoit des patients devenus "accros" aux jeux vidéo".
Pour les soignants, certaines pratiques des gamers sont alarmantes, lorsqu'elles se font au détriment de la santé, de la socialisation ou d'autres centres d'intérêts.
Comme pour les autres addictions, le symptôme de manque est réel.
Le « trouble du jeu vidéo » (gaming disorder) devrait rejoindre la liste des maladies établies par l'OMS courant juin.