Avoir des œufs frais, réduire ses déchets organiques… les gallinacées offrent de multiples avantages. Des villes en ont fait leur symbole pour (se) responsabiliser. Avant d’en accueillir dans son jardin, voici les questions à se poser.
En Limousin, « Touche pas à mon bec » a été l’une des premières opérations pour promouvoir les gallinacées. Et les (faire) adopter. C’était en 2015. Un an après Limoges Métropole a fait sien ce sujet dans sa politique de réduction des déchets. En trois ans et demi, l’agglomération a remboursé 586 foyers. C’est l’entrée des poules en milieu urbain.
Quels avantages ?
« Avant tout, elles permettent de réduire le gâchis alimentaire, on se sent moins coupable de jeter. Concrètement, elles grattent dans notre compost, précise Julia Werkoff, vice-présidente de Zéro Waste 87 (Zéro Déchet). Les poules nous protègent aussi des serpents puisqu’elles les mangent. Ce n’est pas négligeable quand on habite en campagne ! » Et ce n’est pas tout. « C’est rigolo ! Elles sont sociables et nous reconnaissent », ajoute celle qui va convaincre entreprises et école d’en adopter.Des inconvénients ?
« L’entretien est facile, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’occuper de ses poules un minimum », explique Julia Werkoff. Elle note un inconvénient majeur : « En campagne, il faut rentrer et enfermer les poules le soir à cause des renards. »Où acheter des poules ?
L’idéal, c’est de ne pas laisser une poule seule. Et d’en avoir deux ou trois.On peut trouver des poules sur quelques marchés, en campagne notamment.
Certaines jardineries proposent des poules fermières à la vente. Selon le site spécialisé Poules pondeuses, il faut s’assurer qu’elles aient au moins 16 semaines, l’âge pour qu’elles soient prêtes à pondre, mais qu’elles n’aient pas encore fêté leur premier anniversaire. C’est entre ces deux dates que la poule sera la plus « productive ».
Une entreprise a pris le créneau des poules livrées à domicile. Farmili promet d’apporter une poule pondeuse (vous pouvez aussi acheter une poule d’ornement) issue directement de l’élevage. Le transporteur est spécialisé. L’association Poule pour tous met en relation éleveur et acheteur. Et les prix démarrent à 5 €.
L’association L214 s’est positionnée sur le sujet et milite pour que les intéressés recueillent des poules de réforme.
Quelques communes subventionnent les poules. Limoges Métropole donne 5 euros par poule (deux maximum) et 50 % du prix d’un poulailler avec un plafond fixé à 50 euros.
Vérifiez à l'achat les vaccins effectués. Ils sont obligatoires au cours des premiers mois.
Combien coûte-t-elle ?
Selon le blog dédié PoulesPondeuses, les poules pondeuses fermières achetées en jardinerie ne doivent pas coûter plus de 20 euros.Les poules livrées en « express » par Farmili sont affichées au prix de 15 euros pour les pondeuses fermières. Comptez 25 à 40 euros pour leurs cousines d’ornement. On peut supposer que la poule Bantam de Pékin porcelaine a toute sa place en Limousin. Son caractère est décrit comme calme.
Comment nourrir les cocottes ?
Nourrir ses poules par CharlesL
Quel poulailler choisir ?
Sans surprise, les tailles varient avec les prix. Ils s’étendent de 80 à 400 euros en moyenne. Si vous n’avez pas fait le choix d’un palace mais d’une cabane, ce peut-être sympa d’ajouter un petit parcours de promenade pour le bien-être de nos pondeuses. Si vous ne voulez éviter l’image de cage à lapin et que vous avez l’espace et le budget, des parcours design sont vendus autour de 700 euros.
Avec ou sans coq ?
La poule n’a pas besoin de coq pour ovuler. Un coq n’est utile que si vous voulez des poussins. Il faut attendre vingt et un jour pendant la couvaison. Attention, monsieur le coq a besoin de plusieurs poules ! Trois à cinq pour une race naine ; une dizaine pour les autres.Avoir un coq permet aussi de protéger les poules. Le mâle est protecteur face aux dangers… jusqu’à vous pincer s’il a mauvais caractère.