Les accompagnants d'élèves en situation de handicap se sont rassemblés dans le Limousin comme dans toute la France. Objectif : une meilleure reconnaissance de leurs fonctions au sein de l'Education nationale et une revalorisation salariale.
"Ca ne peut plus durer !" Karine Pointurier, AESH, est obligée de cumuler deux emplois car son travail d'assistante ne lui permet pas de gagner sufisamment - 660 euros par mois pour un mi-temps. Pas assez pour élever seule ses deux enfants.À Limoges, ils n'étaient qu'une petite vingtaine d'accompagnants des élèves en situation de handicap devant les grilles du rectorat. Autour des syndicats Fsu (SNUIPP et Snes) et CGT, ils se sont rassemblées pour obtenir une meilleure reconnaissance de leurs fonctions au sein de l’Education nationale. L'académie de Limoges compte 1 000 AESH.
"On n'est pas du tout considérés du fait de notre statut, inexistant, confie Julia, AESH depuis sept ans au lycée Turgot. J'ai un CDI à 600 euros par mois et je suis précaire."
#Aesh #AESH #Limoges #mobilisation #stopmepris #SNESFSU #snuippfsu Rassemblement AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap) devant le rectorat de Limoges pour dénoncer la précarité, l’insuffisance des salaires et revendiquer un statut de fonctionnaire ! pic.twitter.com/ks4Ei3gTfr
— Stéphane Lajaumont (@StephLajaumont) November 20, 2019
Mais les AESH n'ont pas le statut de fonctionnaire. Ils ont seulement la possibilité de passer en CDI après six ans de CDD.
La plupart des AESH travaillent à temps partiel
Ils demandent une meilleure rémunération avec parallèlement une hausse du temps de service - la plupart des AESH travaillant à temps partiel - ainsi qu’une formation réelle. Aujourd’hui la formation n’est que de 60 heures en début de mission. Les syndicats, eux, dénoncent la précarité dans laquelle ces personnes se trouvent.
En mars 2019, quelque 40 AESH s'étaient mobilisés déjà devant le rectorat de Limoges à l'invitation du syndicat Snes-Fsu. Une pétition de plus de 1 500 signatures avait été déposée.