A l'issue d'une enquête de 5 mois, un Limougeaud a été placé en garde à vue le 19 mars 2019 dans le cadre d'une enquête sur du "proxénétisme hôtelier". Il est soupçonné d'avoir loué plusieurs appartements à des prostituées. Remis en liberté, il pourrait être réentendu début avril.
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Un Limougeaud est soupçonné d'avoir loué plusieurs appartements à des prostituées. L'homme a été placé en garde à vue mardi 19 mars 2019, puis remis en liberté le temps aux enquêteurs de rassembler d'autres éléments d'investigations.
•Le signalement
En octobre 2018, les policiers spécialisés dans la lutte contre le proxénétisme et la traite des êtres humains sont mis sur la piste. Ils découvrent que des femmes,
roumaines, russes et sud-américaines exercent une activité de prostitution dans un appartement situé à proximité de la gare des Bénédictins.
•Le voisinage
Ces femmes précisent qu'elles racolent sur un site internet.
Elles indiquent payer le loyer du logement, directement au fils de la propriétaire, généralement en argent liquide. L'homme pouvait difficilement ignorer l'activité de ces locataires, car le voisinage l'avait alerté des nuisances occasionnées par les allées et venues des clients.
•Les profits
L'enquête a ensuite démontré que le fils de la propriétaire du 1er appartement, possédait également deux autres studios, dans le secteur Montjovis. Logements qui hébergeaient également des prostituées.
La location de ces appartements aurait rapporté plusieurs milliers d'euros.
•La suite
Si sa mère a été mise hors de cause à l'issue des 24 h de garde à vue, celle du suspect a été prolongée jusqu'au mercredi 20 mars. Il a cependant été remis en liberté dans la soirée. Les enquêteurs doivent poursuivre leurs investigations. La garde à vue pourrait reprendre d'ici à début avril.
En matière de proxénétisme, cette garde à vue peut atteindre 96 heures.
•Ce que dit la loi
Les services de police rappellent qu'un bailleur ou un responsable d'hôtel qui apprend qu’une personne se livre à la prostitution dans son logement ou son établissement ne doit pas se contenter de prévenir les autorités, mais doivent aussi mettre fin à ces pratiques par tous moyens légaux. "
A défaut, les bailleurs et chefs d’établissement s’exposent aux sanctions de l’article 225-10 du Code Pénal qui réprime le proxénétisme hôtelier et prévoit des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende."•Une nouvelle forme de prostitution
Depuis la loi d'avril 2016 qui sanctionne les clients (contravention de 5e classe), la prostitution s'est développée sur Internet. Ce n'est pas la première fois qu'un cas de proxénétisme hôtelier est constaté à Limoges.