L'antenne de la Protection civile de Limoges (Haute-Vienne), une association reconnue d'utilité publique qui intervient dans l'aide aux personnes et la formation aux gestes de secours, vient d'emménager dans des nouveaux locaux à Isle : une maison territoriale unique en France, qui va lui permettre de développer ses missions.
On les reconnaît à leur uniforme bleu et orange. Les bénévoles de la Protection Civile sont présents sur de nombreux événements culturels et sportifs, comme le Tour Auto au départ de Limoges. Ils tiennent un poste de secours et sont prêts à intervenir en cas de besoin.
1800 personnes formées chaque année en Haute-Vienne
La Protection civile a trois missions : secourir, mais aussi aider et former. Un exemple, parmi d'autres, d'intervention à la piscine de Saint-Junien auprès d'un groupe de futurs maîtres nageurs sauveteurs. "En piscine, ce qu'on leur fait faire, c'est la partie sauvetage : aller chercher une victime, s'en dégager, la transporter jusqu'au bord de l'eau, et la sortir de l'eau, détaille Olivier Lalande-Culianez, référent à Limoges du CREPS de Poitiers et coordinateur des formations natation. On vérifie après toute la partie secourisme, les différents bilans, pour pouvoir ensuite appeler les pompiers."
La Protection civile de la Haute-Vienne forme, chaque année, 1800 personnes aux premiers secours, avec un éventail d'interventions très large. "Ça va de petites formations, comme des petites initiations, de la sensibilisation, jusqu'à de la formation professionnelle. Ça peut être dans le cadre du travail. On fait également la formation grand public, le PSC1, pour n'importe quel citoyen qui veut se former", explique Laurent Delanier, directeur départemental de protection civile Haute-Vienne et formateur.
/regions/2024/05/30/dossier-sante-protection-civile-2-00-00-07-12-6658a4fad5dfb057049862.jpg)
Intervenir lors des catastrophes
La formation se poursuit le lendemain dans les nouveaux locaux de la Protection Civile à Isle. 650 m² dans lesquels sont regroupés aussi tous les véhicules d'intervention et le matériel logistique.
"Dans la trilogie : aider, secourir, former, on a bien le 'aider'. Et, sur des catastrophes, comme on a vu, il y a peu de temps, c'est le cas des inondations, quand la Vienne a débordé, on peut être amené à intervenir pour faire du vidage de cave", raconte Laurent Delanier.
Des locaux qui sont bien plus qu'une antenne départementale : une maison territoriale unique en France, pour laquelle la Protection civile a investi 700 000€ en raison de sa situation stratégique. "La position de Limoges fait qu'on peut protéger rapidement du côté du nord avec l'A20, même chose côté Toulouse. Et puis, on peut aussi couvrir, toute la façade ouest du territoire", affirme Laurent Delanier.
/regions/2024/05/30/dossier-sante-protection-civile-2-00-01-46-19-6658a4fad10e2560033130.jpg)
Trouver des financements
Le site va aussi abriter la cellule nationale de recherche et innovation, un laboratoire d'idées chargé d'élargir les missions et les financements de la Protection civile. "On dépend du ministère de l'Intérieur. On a une subvention de 16 000€, pour la Fédération nationale. Donc, vous comprenez, on vit essentiellement de dons de personnes, d'entreprises, etc. On réfléchit à de nouvelles sources de financement.", reconnaît Pierre Mérigaud, expert innovation et recherche de la Fédération nationale de la Protection civile.
Prochain gros rendez-vous pour la Protection civile : les Jeux Olympiques, où l'association fournira 70% des secouristes mobilisés.
