La compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur fait-elle preuve d'assez de discernement pour financer certains grands projets ? Le député en avait douté dans une lettre adressée au ministre de l'économie et des finances
C'était le 11 juillet 2012. Alain Rodet s'étonnait notamment de la réalisation de certains chantiers qui avaient bénéficié des garanties de la Coface, comme l'oléoduc Tchad-Cameroun, alors que ceux-ci s'étaient avérés "coûteux sur le plan écologique et humain" ( voir notamment l'article de Rue 89). Le député de la Haute-Vienne avait également demandé une présentation annuelle au Parlement des activités de la compagnie française d'asssurance pour le commerce extérieur.
Dans sa réponse publiée au journal officiel, le ministre indique que les règles ont évolué en 2012. Ainsi "pour les projets qui risquent d'avoir des conséquences néfastes pour l'environnement, une étude d'impact social et environnemental est obligatoirement réalisée et doit être rendue publique avant l'accord définitif".
Le rapport 2011 de la Coface sera transmis aux commissions des finances de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Mais celui ne sera pas publié en raison du "caractère sensible de certaines données".