Un homme de 29 ans devait être jugé ce lundi devant la Cour d’Assises pour tentative de meurtre, violence sur une personne chargée de mission de service public et violence aggravée. Le 16 décembre 2019, à Beaune-les-Mines, il aurait foncé sur un véhicule de pompiers après avoir asséné des coups de couteaux à un membre de sa famille.
À peine débuté, le procès de Mouad Taaouch, a été suspendu puis renvoyé. Ce lundi 17 octobre, la Cour d'Assises a ordonné une expertise psychiatrique collégiale pour statuer sur la responsabilité pénale de l’accusé. L'homme souffre de troubles schizophréniques et paranoïaques connus depuis 2015. Toute la question est de savoir si, au moment des faits, le jugement de l’homme était altéré, comme l’indiquent les deux expertises psychiatriques effectuées au moment de l'enquête, ou carrément aboli, comme le plaide la défense.
Trois jours avant les faits, Mouad Taaouch avait interrompu un traitement contre la schizophrénie
Le 15 décembre, il appelle sa tante, pour qui il travaille dans l’entreprise familiale depuis son arrivée en France quelques mois plus tôt, pour la prévenir qu’il est malade et qu’il ne pourra pas se rendre au travail le lendemain.
Le 16 décembre, la tante et le cousin par alliance de l’accusé auraient décidé de se rendre au domicile de Mouad Taaouch, à Beaune-les-Mines. Ce dernier serait alors monté à l’arrière du véhicule de l’entreprise, conduit par son cousin. C’est alors qu’il aurait asséné une dizaine de coups de couteau au visage du conducteur puis à la passagère, sa tante.
Mouad Taaouch aurait alors pris la fuite une première fois au volant du véhicule. Lorsque les pompiers se rendent sur place pour porter secours aux deux personnes touchées, l’accusé aurait ressurgi et foncé sur le véhicule des secours. Mouad Taaouch se serait alors à nouveau enfui, en courant cette fois-ci, avant d’être rattrapé d’abord par un policier puis par un pompier. Il aurait vidé un extincteur sur ces deux hommes, puis lancé un projectile dans leur direction, avant d’être interpellé.
Les jours des deux membres de la famille qui se trouvaient dans le véhicule, ainsi que ceux des pompiers et du policier, présents sur les lieux, n’ont pas été en danger. Le Sdis 87 compte parmi les plaignants en qualité de personne morale. Les parties civiles devront donc attendre les conclusions de l'expertise psychiatrique collégiale pour savoir si Mouad Taaouch sera jugé.
