Comme chaque année depuis 12 ans, les avocats, magistrats et greffiers du barreau d'Ajaccio se réunissent sur les marches du palais pour se souvenir de leur confrère tué le 16 octobre 2012 dans la cité impériale. Le procès de cet assassinat qui devait avoir lieu en février prochain a été reporté.
Un hommage immuable et une onde de choc qui ne s’estompe pas. Sur les marches du Palais de Justice d’Ajaccio, ce mercredi 16 octobre, magistrats, avocats, rendent hommage au bâtonnier Antoine Sollacaro en présence de son épouse et de sa fille.
Le 16 octobre 2012, Antoine Sollacaro, emblématique ténor du barreau d’Ajaccio, est tué au volant de sa Porsche. Après une longue enquête et de multiples rebondissements, quatre personnes, piliers et lieutenants du gang du Petit Bar, doivent comparaître en 2025 devant une cour d’Assises.
“Ce que nous attendons de ce procès, c’est que Justice soit faite, livre Maître Anna-Maria Sollacaro, fille d’Antoine Sollacaro. Et qu’à l’avenir l’on comprenne que l’on ne peut atteindre quiconque de cette manière-là. Il faut que la violence cesse. Il faut aussi que vouloir atteindre des symboles soit fermement sanctionné et que l’on puisse tirer toutes les leçons de cet acte innommable.”
“Que l’on nous dise que c’est bien l’avocat qu’on a voulu museler”
La famille d’Antoine Sollacaro et le barreau d’Ajaccio se sont portés parties civiles. “Ce que le barreau d’Ajaccio attend de ce procès, ce sont les réponses au pourquoi, indique Maître Marie Colombani, Bâtonnier du barreau d'Ajaccio. Que l’on nous dise ce dont on est convaincu, que c’est bien l’avocat qui a été touché, qui a été mis à terre et que l’on a voulu museler.”
Fixé dans un premier temps au 24 février 2025, le procès a été renvoyé. Il pourrait avoir lieu au printemps ou à l’automne 2025.
Le reportage de Marie-Françoise Stefani et Yann Benard :
