Audiovisuel public : des élus du Limousin opposés au projet de réforme de Rachida Dati

Les syndicats de l'audiovisuel public ont appelé à une mobilisation, ces jeudi 23 et vendredi 24 mai, un mouvement qui perturbe la diffusion des éditions régionales de France 3 Limousin.  En Haute-Vienne, des élus de différents bords politiques ont fait connaître leur scepticisme ou leur opposition à cette réforme qui prévoit notamment la fusion de France Télévision, Radio France et de l'INA au 1ᵉʳ janvier 2026.

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Ce projet de fusion de l’audiovisuel public, envisagé par le gouvernement, est porté par la ministre de la Culture Rachida Dati. France Télévisions, Radio France, l'INA et peut-être RFI et France 24 (les antennes de France Médias Monde, groupe chargé de l'audiovisuel extérieur de la France) ne formeraient ainsi plus qu'une seule société, baptisée France Médias.

Interrogée sur France Inter le 31 janvier dernier, au lendemain du discours de politique générale du gouvernement Attal, la ministre de la Culture a précisé que cette fusion des médias publics et notamment celle de France 3 et France Bleu, devrait s'accélérer : « Il faut faire cette réforme et vite. »

« L’audiovisuel public, dans un État de droit, dans une démocratie, il faut le préserver. Et si vous voulez le préserver dans un moment de bouleversement technologique immense, il faut rassembler les forces. (…) Il faut un pôle puissant. » Rachida Dati sur France Inter le 31 janvier 2024

 

Le projet de loi devait être discuté, ce 23 mai, à l'Assemblée nationale. Mais son examen a finalement été reporté « face à l'encombrement de l'ordre du jour, selon l’AFP qui précise que le texte pourrait n'être examiné qu'en juin. »

Mouvement de contestation

Ce projet de fusion est contesté politiquement en France : la ministre de la Culture a ainsi été interpellée au Sénat, le 22 mai dernier, par la sénatrice PS Sylvie Robert qui a évoqué « une BBC à la française, quel beau slogan malheureusement vide de sens. »

La Ministre a défendu cette fusion qui n’est « pas tombée du ciel. (…) Évidemment, on ne va pas uniformiser ni les métiers, ni les activités (…) c’est une réforme ambitieuse, très attendue par les Français eux-mêmes. », a ajouté Rachida Dati. 

En Limousin, la voix de certains élus s’élève également pour faire savoir leur scepticisme face au projet. Pour Guillaume Guérin, président (LR) de Limoges Métropole, « c’est une réforme gouvernementale, ça ne vous a pas échappé que ma formation politique ne siège pas avec le gouvernement… Moi je crois à la proximité et tout ce qui vise à mutualiser, à vouloir généraliser l’information à mon avis est une erreur dans le traitement d’équité des territoires. (…) je ne suis pas sûr que la réforme, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, permette ce traitement différencié et précis de l’information sur les territoires. »

 

Damien Maudet, député NUPES en Haute-Vienne est clairement opposé au projet porté par la ministre de la Culture : « Il ne faut pas de fusion aujourd’hui entre les différentes compositions de l’audiovisuel public. Je pense justement que la force de l’audiovisuel public, c’est d’être sur plusieurs secteurs. D’ailleurs ça marche, les gens écoutent et regardent France Télévisions, écoutent Radio France et aujourd’hui, la fusion c’est uniquement pour faire des économies », selon ce dernier qui évoque l’idée d’une proposition de motion de rejet à l’Assemblée.

La contestation est également présente au sein de France Télévisions. Un mouvement de grève des personnels de l’audiovisuel public, ce jeudi 23 et ce vendredi 24 mai, perturbe la diffusion du journal régional sur France 3 Limousin ainsi que les programmes de France Bleu.

Le calendrier du projet de loi prévoit une phase transitoire avec une holding commune au 1er janvier 2025, puis la fusion un an après. Le financement public de l'audiovisuel bénéficierait de nouvelles garanties. Avec France Télévisions, Radio France et l'INA (institut national de l'audiovisuel) 16 000 salariés sont concernés par cette réforme.

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