La jeune société coopérative Railcoop, basée à Figeac, dans le Lot vient d’obtenir sa licence ferroviaire, une étape importante dans son lancement. Dès juin 2022, les premiers trains devraient relier Bordeaux à Lyon en passant par Limoges. Rencontre avec Guillaume Bertrand, l’un des sociétaires.
Qu’est-ce que ça veut dire pour vous le fait de recevoir sa licence ferroviaire ?
Ça veut dire que Railcoop, cette coopérative a obtenu l’autorisation de devenir un opérateur pour transporter à la fois du fret et des voyageurs en France et en Europe.
L’ouverture de cette ligne constitue-t-elle une très bonne nouvelle pour le limousin ?
C’est une étape importante par rapport au projet de relance de lignes ferroviaire qu’on envisage.
Parce que vous envisagez une ligne Bordeaux-Lyon qui passerait par Limoges et Guéret. Est-ce qu’il s’agit de construire des lignes de chemin de fer entre Bordeaux et Lyon ?
Absolument pas. En fait, c’est une ligne qui existe déjà, que les anciens ont bien connus puisqu’il s’agit de la ligne Bordeaux-Lyon qui est suspendue depuis 2014. Ce qu’il y a, c’est que ça fait des années que les habitants de la région attendaient la relance de cette ligne. Du coup à tel point qu’un certain nombre de personnes se sont mobilisés – plusieurs milliers de sociétaires en réalité – à contribuer à cette société et dont le premier projet de ligne ferroviaire va se lancer aujourd’hui.
Les trains qui circuleront sur cette ligne, ce sont des trains SNCF, ou alors des trains que Railcoop va mettre sur ces lignes ?
Dans un premier temps, ce seront des trains achetés d’occasion, qui seront rénovés et qui permettront de rétablir cette ligne à l’échéance de Juin 2022.
C’est-à-dire que c’est dans moins d’un an ? Quels sont les points d’étape pour le projet ?
Il va falloir que l’on obtienne le certificat de sécurité. Il y a des équipes qui en ce moment travaillent d’arrache-pied pour construire tout ce process et tous les éléments qu’il faut pour obtenir ce certificat. Après, effectivement, il va falloir organiser, recruter du personnel, pour pouvoir organiser le service pour toute cette ligne Bordeaux – Lyon en passant par Limoges.
Et les tarifs seront les mêmes que pour ceux de la SNCF ?
Le ciblage, c’est de faire des tarifs qui soient relativement accessibles. On s’aperçoit que la ligne Lyon – Bordeaux est en fait la ligne qui représente le plus de trafic par rapport à toutes les lignes qui ont pu être abandonné. Et donc, l’idée, c’est de toucher les usagers de la voiture, les car longues distances, avec des prix qui soient très raisonnables.