Bac 2023 - Épreuves de spécialités : "c'est trop tôt", explique un lycéen de Limoges en colère

Ce 20 mars est marqué par le début du nouveau baccalauréat. À Limoges, les épreuves écrites ont pu se dérouler normalement malgré les menaces de grève liées à la réforme des retraites. Mais cette nouvelle formule ne fait pas l'unanimité. Exemple au lycée Augustin-Renoir à Limoges.

C'est l'heure du coup d'envoi pour le baccalauréat 2023 ! Après deux années marquées par la Covid, les épreuves écrites de spécialités du nouvel examen ont enfin pu se dérouler "normalement", malgré le mouvement social sur la réforme des retraites.  

"Les élèves ne sont pas prêts en mars"

Dernières révisions à deux heures des premières épreuves de spécialités. Le baccalauréat au mois de mars, c'est une première qui ne ravit pas tout le monde. "C'est trop tôt vraiment, les derniers chapitres, la fin bâclée, vite fait, pas le temps d'approfondir les connaissances", explique un élève. Un autre ajoute : "On se retrouve avec des thèmes entiers qu'on n'a pas forcément bien abordés et on n'a qu’une peur, c’est tombé dessus, c'est compliqué.

À quelques minutes des premières épreuves, la pression monte chez les lycéens de l'établissement Auguste-Renoir, à Limoges, ce 20 mars. Chez certains, l'incompréhension persiste sur la date avancée de l'examen. Un avis partagé par les professeurs. Plusieurs syndicats de l'enseignement avaient déposé un préavis de grève de surveillance dans les lycées. À Limoges, après une assemblée générale, le Snes-FSU du second degré a choisi de ne pas faire grève pour aller surveiller les candidats.

"Mais les élèves ne sont pas prêts en mars. On a été obligé d'aller à toute allure, sans prendre le temps d’approfondir les méthodes, car les épreuves étaient dans quelques mois", tient à souligner Nathalie Malinvaud, professeure d'histoire. 

La rectrice de l'Académie de Limoges, Carole Drucker-Godard, explique les raisons de ce calendrier : "ces épreuves écrites de spécialité sont prévues au mois de mars pour éviter d'avoir un rush total au mois de juin, à la fois le Grand oral et les écrits, et surtout, parce que dans la procédure d'accès aux formations de l'enseignement supérieur, on a besoin, pour la plateforme Parcoursup, d'avoir les notes.

Des lycéens démotivés 

La réforme du bac, adoptée en 2021, a changé la donne. Les lycéens de terminale sont désormais confrontés à quatre grandes épreuves : 

  • Deux épreuves de spécialité au choix ; 
  • Une de philosophie ; 
  • Un grand oral de 20 minutes qui portent sur une ou deux de ses spécialités ou sur une option. 

En prime, un contrôle continu est appliqué tout le long de l'année qui compte pour 40 % de la note finale. "Avec ce nouveau bac, on mesure leur niveau de stress. Chaque contrôle est vécu comme une note pour le bac", explique Jean-Christophe Leduc, professeur de mathématiques

En attendant, certains lycéens tentent de prendre ces épreuves avec philosophie : "Je vais essayer d'être content ! Si on est triste pendant quatre heures, cela risque d'être compliqué

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