Le passage avec le 49.3 de la réforme des retraites met vent debout la majorité des élus du Limousin

Alors que la réforme des retraites est passée en force ce jeudi 16 mars 2023 via le 49.3, des députés du Limousin cherchent de nouveaux moyens pour s’opposer à la loi et faire entendre la voix des citoyens.

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"Déni de démocratie"

 

"Aux armes citoyens, formez vos bataillons… ", Manon Meunier et les autres députés de LFI ont entonné la Marseillaise durant le passage via le 49.3 de la réforme des retraites, ce jeudi 16 mars 2023, à l’Assemblée Nationale.

 

En colère, le député socialiste de la 2e circonscription de la Haute-Vienne, Stéphane Delautrette parle de "déni de démocratie".

C’est scandaleux, c’est l’irrespect total de la démocratie, des Françaises et des Français qui ont affiché leur désaccord. Le 49.3, c’est la reconnaissance de l’absence de majorité. Le gouvernement poursuit ce qu’il a fait. Après des débats écourtés, le refus d’ouverture des séances le week-end… le gouvernement a tout fait pour empêcher cette discussion.

Stéphane Delautrette, député socialiste de la 2e circonscription de la Haute-Vienne

Motion de censure, recours au RIP…

 

Contre cette réforme, "c’est une mobilisation record depuis ces 40 dernières années tant en nombre de rassemblements qu’en terme de manifestants dans les rues" explique Martin Thibault, sociologue. "Le 7 mars 2023, il y avait 300 rassemblements dans l’espace public et plusieurs millions de manifestants. Le 15 mars, si la mobilisation a été moins forte qu’une semaine plus tôt, elle était tout de même plus importante que la plus forte mobilisation lors de la loi travail, au printemps 2016," ajoute-t-il.

 

Dans la rue, comme à l’assemblée, la pilule est difficile à avaler. "Des mobilisations moins contrôlées, moins cadenassés par les organisations syndicales pourraient avoir lieu dans les semaines à venir," analyse Martin Thibault. Il projette des formes d’actions plus spontanées, plus localisées. "Ce qu’on peut voir depuis le 7 mars est moins visible dans l’espace médiatique, mais très présent malgré tout sur le territoire, avec des blocages de zones portuaires, des blocages de raffineries, de nationales, d’autoroutes, de rond-point en sortie de ville."

De leur côté, les élus multiplient les réunions ce jeudi 16 mars après-midi.

"La bataille continue sur le plan politique" raconte Manon Meunier, député LFI de la 3e circonscription de Haute-Vienne.

On sait déjà qu’on va demander un recours au Conseil constitutionnel. On va déposer une motion de censure et on va tenter de recourir au RIP. On sait que la mobilisation va se maintenir parce qu’on est dans un déni de démocratie et ce n’est pas possible d’ignorer la voix des français. C’est un texte largement repoussé par les citoyens alors il faut garder l’espoir.

LFI Haute-Vienne qui appelle à un rassemblement devant la préfecture de Limoges ce jeudi soir :

Comme LFI, la gauche devrait elle-aussi faire une demande de référendum. Pour cela, il leur faut : récolter le maximum de signatures de la part des parlementaires (185) et déposer une proposition de loi. Ensuite, le texte est bloqué pendant 9 mois, le temps que les élus récoltent cette fois les signatures des citoyens, 10%  du corps électoral, soit près de 5 millions de personnes.

À l’issue de cette période, si le seuil des 10% a été atteint, la proposition est adressée au Parlement, qui est chargé d’en faire l’examen. À défaut d’examen de la proposition de loi par les deux chambres dans un délai de 6 mois, le président de la République est tenu de soumettre la proposition de loi au référendum.

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