Des séances remboursées chez le psy, une revalorisation des retraites, l’interdiction d’utiliser ses titres-restaurant au supermarché ... dès le 1ᵉʳ janvier 2025, de nouvelles mesures entrent en vigueur. Avec la censure du gouvernement le 4 décembre dernier, certains projets de lois ont pris beaucoup de retard. On fait le point.
Qui dit nouvelle année, dit nouvelles résolutions et surtout beaucoup de changements. Pour 2025, ils sont nombreux : entre augmentations et interdictions, on vous détaille tout.
Une revalorisation des retraites
Les pensions de base des retraites seront revalorisées de 2,2 % en janvier. Initialement, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale prévoyait deux augmentations : une première de 0,8 % en janvier, puis une seconde, du même montant, en juillet 2025.
En raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier, le budget 2025 de la Sécurité sociale n’a pas pu être adopté. Le taux a donc été calculé sur la base de l’inflation, elle-même calculée par l’Insee. Le premier versement, pour les 17 millions de retraités concernés, se fera en février prochain.
📈 Retraites : les pensions revalorisées de 2,2 % au 1er janvier. #JT20h pic.twitter.com/S1rFGqecAi
— Le20h-France Télévisions (@le20hfrancetele) December 10, 2024
12 séances chez le psychologue gratuites par an
Une fois par mois et sans prescription médicale, les Français pourront consulter gratuitement un ou une psychologue. L’Assurance Maladie prendra à charge 60 %, les mutuelles compléteront.
Pour cela, il faudra se rendre sur le site de l’Assurance Maladie : ameli.fr, afin de trouver un professionnel de santé proche de chez vous. Il ne sera donc pas nécessaire de passer préalablement par un médecin généraliste.
Cette mesure vise à augmenter le nombre de psychologues participants et à répondre à des besoins urgents : une personne sur cinq est touchée par la maladie mentale et les troubles psychiques, et plus d’un quart des Français consomment des médicaments pour le mental, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Un SMIC revalorisé 2 mois à l’avance
Le SMIC, quant à lui, ne sera pas revalorisé en janvier prochain. En effet, cette année, l’augmentation a pris de l’avance : 2 % de hausse au 1ᵉʳ novembre dernier, passant de 1 398,70 à 1 426,30 € net par mois.
"Si la hausse de janvier est avancée à novembre, ce n’est pas pour en refaire une immédiatement en janvier", a déclaré Antoine Armand, l'ancien ministre de l’Économie, au micro de RTL.
Les titres-restaurant ne sont plus acceptés dans les supermarchés
Dès janvier, il ne sera plus possible d’utiliser ses titres-restaurant pour faire ses courses de produits alimentaires qui ne sont pas directement consommables. Adieu le riz, le beurre ou encore la farine… Dans les grandes surfaces, il faudra acheter des produits prêts à consommer comme des plats préparés ou des sandwichs. Et mauvaise nouvelle, le montant plafonné à 25 euros actuellement, passera à 19 euros.
La prolongation de l’utilisation des titres restaurant devait être examinée par le Sénat en décembre dernier, mais la censure du gouvernement de Barnier et l’absence de ministres a tout changé.
Interdiction des voitures Crit’Air 3 dans les ZFE
Dès le 1ᵉʳ janvier, les voitures classées Crit’Air 3 seront interdites à la circulation dans les zones à faibles émissions (ZFE) à Paris, Lyon, Grenoble et Strasbourg. Les ZFE ont pour objectif de diminuer l’impact de la pollution. En janvier 2025, Tours fera, elle aussi, partie des ZFE, tandis qu'Orléans a été dispensée.
La vignette Crit’Air 3 concerne les véhicules immatriculés entre 2000 et 2010 pour les essences, et entre 2006 et 2010 pour les diesels. Pour connaître le classement Crit’Air de votre véhicule, il suffit d’effectuer une simulation sur le site certificat-air.gouv.fr.
Des dérogations seront possibles 24 jours durant l’année. Les véhicules d’urgence et certains services publics ne sont généralement pas concernés par cette interdiction. Les personnes à mobilité réduite et les professionnels peuvent se renseigner auprès de leur collectivité locale pour savoir si une dérogation est possible.
En cas de non-respect, l’amende pourra s’élever à 68 euros pour les véhicules légers et jusqu’à 135 euros pour les poids lourds.
Logements classés G interdits à la location
La location des logements classés G sera interdite pour des courtes ou longues durées dès le 1ᵉʳ janvier. Visible sur le diagnostic de performance énergétique (DPE), ce classement G concerne des logements souvent mal isolés appelés des "passoires thermiques".
Les propriétaires devront donc faire des travaux de rénovation pour relouer. Les baux en cours ne sont pas concernés, il faudra attendre la fin du contrat.
Circulation en interfile interdite pour les motos
Après 10 d’expérimentation, les motos auront l’interdiction de circuler en interfile dans les bouchons. La circulation en interfile ne sera donc plus possible sous peine d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.
Depuis 2016, les deux-roues et trois roues motorisés pouvaient doubler sur les autoroutes et les voies rapides. L’objectif était d’améliorer le trafic et d’évaluer la sécurité. Le bilan de 2024 n’est toujours pas connu, mais cette expérimentation ne sera finalement pas prolongée.
Augmentation d’environ 6,8 % pour les courriers et colis
Des ajustements tarifaires ont été annoncés par La Poste : les prix des courriers et colis augmenteront en moyenne de 6,8 %. Par exemple, un timbre vert sera majoré de 10 centimes, passant de 1,29 euros à 1,39 euros. La lettre recommandée passera de 5,36 euros à 5,74 euros, et la lettre internationale passera de 1,96 euros à 2,10 euros.
Pour toutes les destinations en France et à l’international, les tarifs des Colissimo augmenteront d’environ 5,2 %. Selon la Poste, cette augmentation permet "d’assurer la pérennité du service universel postal avec une qualité élevée dans un contexte d’inflation".
Augmentation du pass Navigo de 2,8 % et tarif unique
Pour vos déplacements en Ile-de-France, le pass Navigo augmente de 2,40 euros dès le 1ᵉʳ janvier, passant de 86,40 euros à 88,80 euros par mois. Le prix du pass annuel passera à 976,80 euros, soit une augmentation de 26,40 euros. Cet accord a été signé entre Ile-de-France Mobilités (IDFM) et l’Etat.
Un tarif unique de 2,50 euros sera appliqué pour un ticket de métro, train et TER en Ile-de-France, et 2 euros pour les bus et les tramways, quelle que soit la distance parcourue et le lieu. Les détenteurs d’un pass Liberté+ pourront bénéficier de trajets à 1,99 euros.
🚇 Pourquoi le prix du forfait Navigo augmente ?
— IDF Mobilités (@IDFmobilites) December 16, 2024
Au 1ᵉʳ janvier 2025, le #Navigo mensuel passe de 86,40€ à 88,80€ (+ 2,40 €)
➡️ Cette hausse intervient dans le cadre de l'accord signé entre @IDFmobilites et l’État, pour sécuriser les recettes d'Île-de-France Mobilités… pic.twitter.com/11DJIOcs85
"Zone 30" à Tours
La circulation dans la ville de Tours sera limitée à 30 km/h dès janvier prochain, à l’exception de quelques axes. En réalité, 80 % du centre-ville dispose déjà de la “zone 30”.
L’objectif est d’avoir une plus grande sécurité routière, car à cette vitesse le champ de vision est plus grand et le choc sera moins violent en cas d’accident. Les élus se félicitent, cette zone 30 permettra également une réduction de la pollution et des nuisances sonores.
Baisse du taux plan épargne logement
Le taux d’intérêt annuel du Plan épargne logement (PEL) chutera à 1,75 %, soit une baisse d’un demi-point. Une mauvaise après deux années de hausse.
Le PEL est un plan d’épargne qui permet à terme de solliciter un prêt épargne logement à un taux fixé dès la souscription à l’année d’ouverture du compte. Il permet de financer un projet immobilier comme l’achat d’une maison principale ou de travaux de rénovation. Il faudra donc réfléchir avant d’en souscrire un pour ce début d’année.