Plusieurs syndicats appellent à la grève lundi 17 juin à l'ouverture des épreuves du baccalauréat. Le rectorat tente de rassurer les élèves et annonce que les éventuels dysfonctionnements seront circonscrits localement.
C’est l’ultime ligne droite pour réviser la philosophie. L’épreuve d’ouverture du baccalauréat est menacée puisque certains syndicats appellent à faire grève ce jour symbolique. Ce qui ne va pas aider à réduire le stress des lycéens.
Des équipes en plus
Si grève il y a dans au moins un établissement, certains comme la garantie que l’épreuve sera reportée au niveau national. La rectrice de l’académie répond faux. Elle affirme qu'il n'en est rien. Pour elle, les éventuels dysfonctionnements pourront être circonscrits localement.Les proviseurs ont été chargés de prévoir tout le personnel nécessaire pour remplacer les grévistes. Le rectorat a même prévu un volant d'enseignants qui habituellement surveillent des concours.Les chefs d’établissement ont prévu des enseignants-surveillants. S’ils ont estimé qu’il était nécessaire d’avoir un pôle de surveillants supplémentaire, ils l’auront recruté, explique Anne Laude, rectrice de l’académie de Limoges.
Le ministre Blanquer en point de mire
Les syndicats comme le SNES qui appellent à faire grève estiment que tout est de la faute de Jean-Michel Blanquer.Jamais le ministre n’a voulu ouvrir les discussions, jamais il n’a voulu entendre nos analyses et le risque d’explosion des inégalités à travers la réforme du bac, défend Marianne Corrèze, co-secrétaire académique syndicat SNES-FSU.
D'autres syndicats n'appellent pas à la grève, mais en comprennent les motivations.
Nous ne souhaitons pas opposer famille et enseignants. On prend le risque de perdre cette bataille en n’appelant pas à la grève et nous comprenons que certains le fassent, détaille Thibault Bergeron, du syndicat SE-UNSA Limoges.
Si elle a effectivement lieu, la grève un 1er jour du bac serait une première depuis mai 68.