De passage à Limoges, Ilias Kantzouris prend ses marques au sein de son nouveau club. Le coach grec, venu de l’AEK Athènes, et qui a signé avec le Limoges CSP un contrat de deux ans, nous a accordé quelques minutes pour échanger.
Quelle est votre philosophie du basket, Ilias Kantzouris ?
C’est le basket d’équipe, il faut jouer ensemble, les uns au service des autres. Je veux aussi que mon équipe créée l’avantage en attaque et se procure des occasions de shoots. Mais pour moi, la défense est le secteur le plus important, c’est ce qui donne la stabilité, la colonne vertébrale sur laquelle s’appuyer pour les années qui suivent. Je crois que si nous construisons sur ces bases, nous pourrons faire une saison solide.
Il y a quatre joueurs en contrat actuellement avec le CSP, Nicolas Lang, le capitaine, Lucas Ugolin, Lucas Beaufort et Mathieu Wojciechiwski. Quels sont les types de joueurs que vous cherchez ?
La première chose que nous avons à faire, c’est d’essayer de trouver les bons joueurs qui correspondent à la façon dont nous souhaitons jouer. Pour moi, l’alchimie est la chose la plus importante dans le basket. C’est vrai, nous avons déjà ce groupe de quatre joueurs, que nous sommes heureux d’avoir. Et nous regardons le marché, mais c’est un petit peu tôt. Bien sûr, nous avons fait notre « short list », et je pense que nous aurons très rapidement des éléments sur la table concernant l’effectif de la saison qui arrive.
La saison passée, il y avait quelques manques, notamment sur le poste de pivot. Est-ce que la clé de votre effectif va être de trouver les bons pivots ?
Bien sûr, les pivots ont leur importance, tout comme les « guards » (meneurs, ailiers) donc ce que nous devons faire, c’est de trouver la bonne combinaison, d’avoir de bons joueurs qui correspondent à notre système de jeu, qui vont jouer collectif, qui vont s’entraider.
Le championnat 2023-2024 va commencer plus tôt qu’habituellement, le 16 septembre, la phase de préparation va débuter plus tôt également ?
D’après ce que j’ai compris, il y a des règles ici, au sujet du moment où nous pouvons commencer. Cela veut dire que nous n’aurons pas beaucoup de temps pour être prêts le 16 septembre (l'entraînement du CSP reprendra le 7 août, NDLR). Mais nous n’allons pas chercher d’excuses. Nous devons essayer de faire la préparation sur une période plus courte. Cela signifie deux choses : d’abord, les joueurs devront arriver en bonne forme et ensuite, nous devrons être efficaces rapidement sur les aspects que nous devrons travailler pour être prêts dès le début de la saison.
Vous arrivez au CSP dans un contexte particulier, où le club attend la décision de la DNCCG concernant sa situation financière, comment parvenez-vous à travailler sur votre future équipe, avec toutes les incertitudes qui entourent l’avenir du club ?
Je ne suis absolument pas inquiet au sujet de cet aspect-là. Ce dont je me préoccupe vraiment, et ce sur quoi je reste concentré, c’est comment nous allons réussir à construire ensemble, avec tout le monde, une équipe très compétitive pour la saison qui approche. C’est là que se porte toute mon attention, j’essaie juste de contrôler ce qui est en mon pouvoir, c’est-à-dire, ce qu’il se passe sur le parquet.
Vous avez fait un passage à Limoges la saison dernière à l’occasion du match de Basketball Champions League qui opposait votre ancien club, l’AEK Athènes au CSP. Mais cette année, vous serez ici chez vous, êtes-vous impatient de découvrir Beaublanc, l’atmosphère ici… ?
Je me rappelle Limoges depuis « son bon vieux temps », quand je regardais le CSP à la télé, quand Limoges jouait sa qualification pour le Final Four du championnat d’Europe. Donc pour moi ce que représentent cette équipe, cette ville, c’est très important. Je sais ce que le club représente ici, les traditions qu’il y a autour du basket. Donc, je suis très heureux de venir, très honoré. Et je suis très impatient de faire de mon mieux pour que Limoges retrouve « le bon vieux temps »…
Propos recueillis par Jean-Martial Jonquard et Matthieu Dégremont