Une nouvelle mobilisation des salariés du CHU a eu lieu ce jeudi 5 avril. Ils dénoncent la suppression de postes annoncée, un manque de moyens et des conditions de travail dégradées.
Un ras-le-bol général. C'est le sentiment qui ressort chez les salariés du CHU mobilisés ce jeudi 5 avril.
En début d'après-midi, 200 personnes ont manifesté sur le parvis de l'hôpital.
Puis une délégation s'est rendue à la faculté de médecine où la direction du CHU présentait aux cadres son plan stratégique 2020, qui prévoit, selon les syndicats, la suppression de 158 postes et de 101 lits dans l'établissement.
La réunion a été interrompue, et pendant une heure le directeur du CHU a écouté les doléances des salariés qui l'ont interpellé dans un climat tendu, ainsi que de certains patients présents.
Le Dr Florence Rollet, cardiologue du CHU actuellement en arrêt maladie, et qui met en cause l'hôpital de Limoges dans un livre "Hôpitaux en détresse - patients en danger" s'est notamment exprimée. Une mission de médiation est en cours entre le CHU et la praticienne.
Le directeur du CHU, Jean-François Lefebvre, a tenté de justifier sa stratégie :
Nous allons supprimer, économiser des postes en cuisine, blanchisserie, qui sont souvent pénibles et dont on peut se passer. [...] Il n’y aura aucun licenciement, nous nous réorganisons car c’est s’adapter à notre époque. Notre objectif est de ne pas renforcer la charge de travail de nos soignants
Le syndicats dénoncent un dialogue de sourds.