Chauffage au bois : quelques rappels des normes de sécurité

Le chauffage au bois, en poêle ou inserts, alimenté en bûches, granules ou pellets est de plus en plus prisé. Une alternative intéressante à l'électricité, au gaz ou au fioul. Face à cet engouement, il faut rappeler quelques règles de sécurité, car un poêle mal installé ou mal entretenu peut s'avérer dangereux.

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"Nous avons commandé des camions de poêles et nous devons les vendre sur l’année 2023. Mais décembre 2022 n’est pas encore fini et nous en avons déjà vendu la moitié ! Il y a un délai de quasiment un an et demi pour en commander plus, ce qui est totalement fou vu que les délais habituels sont de trois semaines". Juliette Kondakchian est commerciale en poêle à bois, et elle n'a jamais vu ça. La demande pour le chauffage à bois a "explosé" cette année, à tel point que la production ne suit plus.

Produits, pour l'essentiel, dans les pays scandinaves, les poêles font un carton en Europe. Face à la flambée des prix de l'énergie, les particuliers sont de plus en plus nombreux à sauter le pas et investir dans cette solution plus économique. "Les usines au Danemark sont passées en deux-huit, ce qui est complètement fou pour les scandinaves, explique Juliette Kondakchian, et même comme ça ils n’arrivent pas à produire assez"

Aujourd'hui, il faut compter entre 700 et 5000 euros, en fonction du modèle, pour mettre la main sur un poêle à bois. Ajoutez la pose de l'appareil et son alimentation en combustible, dont les prix varient en fonction de leur coupe et de leurs essences. Bûches, granules ou pellets, globalement le prix du stère (un mètre cube de bois) oscille entre 40 et 120 euros, plus souvent autour de 70 euros. En moyenne, cela signifie que le kWh de bois coûte en moyenne 0,04 euros, contre 0,14 euros pour l'électricité en 2022. Soit plus de 3 fois moins cher !

L'installation

Un poêle bien installé, c'est la sécurité ! Et pour cela, il ne faut pas l'installer soi-même, ni le faire installer par n'importe qui. "Ça fait des centaines d’années qu’on se chauffe au bois, explique le commandant Aurélien Sabourdy, pompier à Limoges, donc le risque n’est pas dans le chauffage en soi mais dans les modes d’installation du poêle. Il faut que les appareils type poêle soient installés par des professionnels et correctement".

Le mieux est donc de se faire installer son poêle par des professionnels certifiés RGE (reconnus garants de l'environnement), et qui proposent une garantie décennale en cas de problème. "Comme le marché du poêle à bois a explosé, aujourd’hui, n’importe qui va se mettre à poser du poêle à bois, prévient Juliette Kondakchian, on voit des gens qui faisaient des pizzas hier et qui posent des poêles aujourd’hui. Ce qui pose un problème parce qu’on ne s’improvise pas chauffagiste comme ça, il faut que tout soit installé aux normes, notamment la tuyauterie".

Voici quelques normes à respecter pendant l'installation du poêle à bois :

  • Le plancher doit être capable de supporter le poids du poêle et des conduits. 
  • Le plancher sous et autour du poêle doit être ininflammable (plaque en fonte ou carrelage),  21 cm minimum autour, et 30 cm devant la façade.
  • Pas de meubles à moins d’un mètre du poêle.
  • Le poêle doit se trouver à une distance du mur équivalente à 3 diamètres minimum du tube de raccordement.

Il faut aussi respecter les règles strictes concernant les conduits de fumisterie. "Une coquille en acier est obligatoire pour isoler les tuyaux du poêle du reste de la charpente, explique Thierry Berrand, plombier chauffagiste, l'isolant de la maison ne doit pas être en contact avec une surface chaude."

Utilisation et entretien

Une fois le poêle installé dans les règles de l'art, il s'agit de l'utiliser et de l'entretenir correctement pour éviter tout incident. D'abord, il est vital de faire ramoner régulièrement les conduits par un professionnel de préférence. Au moins une fois par an, en fonction des préconisations du manuel du fabricant et du contrat d'assurance habitation.

Ensuite, il ne faut pas jeter n'importe quel bois dans l'âtre. "Pour que la combustion se passe bien, il faut brûler des bois avec un taux d’humidité faible, bien secs, précise le commandant Aurélien Sabourdy, de façon à éviter des substances polluantes et d’encrasser l’appareil".

Enfin, il faut s'assurer que tous les conduits d'aérations sont dégagés, pour éviter une concentration dangereuse de monoxyde de carbone qui peut provoquer des pertes de connaissance et même la mort en cas d'exposition prolongée.

Au-delà de la sécurité qu'elles apportent, toutes ces normes doivent être respectées à la lettre, sous peine de se voir refuser une indemnisation de la part de son assureur en cas de sinistre.

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