Chauves-souris : attention aux morsures cet été

À cause de la chaleur, les chauves-souris quittent les toits et entrent davantage en contact avec les humains. Mais attention aux morsures, qui peuvent être porteuses de la rage. Au CHU de Limoges (Haute-Vienne), les morsures sont plus fréquentes.

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"Vous avez été piqué mercredi, c'est ça ? Et vous avez désinfecté la plaie tout de suite ?", demande la docteure Sophie Rouberton, qui exerce au service des maladies infectieuses du CHU de Limoges (Haute-Vienne). La question est d'autant plus cruciale que la visite de Yoann fait suite à une rencontre d'un genre particulier, mais de plus en plus fréquent, avec une chauve-souris.

Quatre consultations pour morsure en sept jours

"Une chauve-souris est rentrée dans la chambre le soir, elle s’est posée sur le mur. J’ai pris un petit linge pour la prendre sans la toucher. Mais elle s’est retournée et m’a mordu la main", raconte Yoann. Lui et sa compagne décident d'appeler l'hôpital pour connaître les bons gestes à appliquer. Un bon réflexe, qui débouche quatre jours plus tard sur une consultation. Motif de cette dernière : l'injection de quatre doses de vaccin et de plusieurs rappels.

Le protocole est assez lourd : "Je vais injecter une dose dans le doigt, la main et l'épaule. Et aussi dans l'autre épaule et dans la cuisse", explique la docteure Sophie Rouberton. Et pour cause, la chauve-souris pourrait être porteuse de la rage, une maladie toujours mortelle quand elle est transmise à l'homme. "Le risque est extrêmement faible et le principe de précaution, probablement excessif puisque la chauve-souris n’était sans doute pas enragée."

Ne pas manipuler l'animal

Depuis le début de la semaine, quatre personnes sont venues consulter pour une morsure de chauve-souris. En raison de la destruction de leurs milieux naturels, les chauves-souris doivent élever leurs petits dans les bâtiments humains. Mais à cause des fortes températures, les colonies de chauves-souris doivent quitter les toitures pour trouver de la fraîcheur dans les étages inférieurs des bâtiments. D'où des contacts plus fréquents avec l'être humain. Il ne faut pas prendre peur car les mammifères sont insectivores. 

Pour Antoine Roche, chiroptérologue au GMHL (groupe mammalogique et herpétologique), il ne faut absolument pas toucher l'animal. "S'il est rentré, c'est qu’il est déboussolé. En éteignant la lumière, en fermant la porte et en laissant la fenêtre ouverte, la chauve-souris pourra ressortir d'elle-même par la fenêtre. Si l'animal ne quitte pas les lieux, il est possible de la prendre avec des gants de jardinage assez épais, ou une pelle et une balayette." L'animal ne doit en tout cas pas être manipulé à mains nues, pour éviter toute transmission de maladie de l'animal à l'humain, et aussi de l'humain à l'animal.

D'après le spécialiste, les 35 espèces de chauves-souris présentes en France n'ont aucune raison de s'attaquer à l'être humain, même pour les animaux malades de la rage. Les chauves-souris ne s'en prennent à l'être humain que si elles se sentent sans défense. 

Le changement climatique a des conséquences sur les habitudes de ces mammifères, mais aussi sur leur population. Entre 2006 et 2019, leur nombre a baissé de 54%.
Connaître les précautions à mettre en place permet donc également de mieux protéger les chauves-souris.

En cas de morsure, il faut joindre le centre antirabique le plus proche. 

 

 

 

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