La chaire de pneumologie expérimentale* a mis au point une technique innovante pour dépister la présence et la virulence du cancer du poumon. Elle a publié un article dans la revue Nature Communication le 30 octobre 2017.
C’est une technique digne d’un roman d’espionnage...
Protéine "douanière"
Les chercheurs de Limoges se sont intéressés à la sortiline, une protéine de transport.
Elle a aussi un rôle de douanier : elle contrôle les frontières des cellules, et les protège du développement de tumeurs.
Modification
Elle représente donc une cible de choix pour le cancer qui va rompre cette barrière douanière.
La sortiline est alors modifiée. Elle circule dans le sang sous forme de petites vésicules capables de propager le cancer à distance.
Espionnage
Ce sont ces microvésicules que les chercheurs vont espionner.
Ils les récupèrent avec une simple prise de sang, et peuvent ainsi les étudier et intercepter les communications échangées entre les cellules tumorales.
Selon les chercheurs, « Ces travaux représentent un concept inédit qui permettra d’offrir aux malades un diagnostic précis et une prise en charge personnalisée ».
Publication
Le 30 octobre 2017, cette recherche a été validée par la revue scientifique « nature Communication » qui publie ses résultats : « En identifiant la perte d’expression de la sortiline modifiée dans les microvésicules, il est désormais possible de détecter la présence du cancer et déterminer avec précision son agressivité. »
*La Chaire de Pneumologie Expérimentale de Limoges regroupe des chercheurs de l’Equipe d’Accueil 3842 et de l’Université de Limoges, en collaboration avec des médecins pneumologues, chirurgiens et anatomopathologistes du CHU Dupuytren de Limoges, et avec le soutien de l’ALAIR-AVD, l’ADER-LPC, la Fondation Partenariale de l’Université et le CHU Dupuytren de Limoges.