Circulation : la petite commune de Rancon n’en peut plus des camions qui traversent la commune pourtant interdite aux poids lourds

La colère gronde à Rancon. Des dizaines de camions traversent la petite commune très tranquille de Rancon en Haute-vienne. Des camions qui ne respectent pas les déviations mises en place pour les travaux de l’axe qui relie Bellac à Guéret. La grogne commence à se faire sentir du côté des habitants.

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« C’est un réel danger en permanence », peste Sandra Vanderlick, une habitante croisée ce jour-là dans les rues de Rancon. En quelques minutes dans la rue, ça ne s'arrête pas. Depuis lundi 22 mai, des camions traversent le petit village de Rancon, à peine 480 habitants, et dont les routes ne sont pas adaptées à des engins de 25 ou 30 tonnes.

 

 « Ce matin, il y en a eu un qui s’est enquillé dans un trottoir, puis dans un perron d’une habitante de la rue des marchands de vin », raconte Sandra Vanderlick. « Il faut savoir que les passages piétons ne sont pas du tout respectés. Les gros camions se coincent entre nos façades, puisque la rue est extrêmement étroite. Et c’est un réel danger en permanence », insiste-t-elle inquiète.  

 

Du 22 au 26 mai, la RN 145 entre Bellac et l'autoroute A 20 est fermée pour travaux. Des déviations sont prévues pour les poids lourds, mais certains décident de prendre un raccourci, par la petite bourgade de Rancon, malgré l'interdiction. Michel Creyssac, le maire, tente de les décourager, en tentant la médiation, en allant directement au contact des camionneurs. Il déplore l’impréparation et le fait accompli.

 

« Vous allez livrer où, monsieur ? » interpelle-t-il.

« Magnac Laval », bredouille le camionneur un peu perdu.

« Vous n’avez rien à faire sur cette route, elle est interdite aux poids lourds », lance-t-il au chauffeur de poids lourds.

 

Les dégâts causés par les camions sont visibles sur les murs de la commune, dont des traces sont apparentes. Une situation inacceptable pour l'élu.

 

 Avec « un arrêt de route qui est prévu depuis près d’un mois, il faut que la gendarmerie se mette au rond-point de Bellac et au rond-point de la croisière pour éviter ça. Si on ne le fait pas ici, vous allez avoir des problèmes sans arrêt, y compris la nuit, tout le temps », s'exaspère le maire en colère.

 

 

Selon le maire, dès que la RN 145 est coupé, près de deux cents camions passent par Rancon en un jour. Inacceptable mais pourtant les camions défilent dans un bruit incessant.

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